Bangui, le 02 févr.-21
Certes, le climat dans lequel les élections couplées de décembre 2020 se sont déroulées en République centrafricaine était très tendu ne permettant pas aux différents candidats de battre campagne sur toute l’étendue du territoire national. Cependant, cela ne doit pas être excuse car, certains leaders comme le candidat Thierry Kamach de MOUNI se dégage du lot en remportant au premier tour une écrasante victoire qui rassure déjà sa présence à la 7e législature.
La politique n’est pas un dîner de gala, ni un jeu de kermesse pour remporter des fruits ou des lots de consolation le moment voulu. Dans un pays post-crise où les partis politiques et certains mouvements allant dans ce sens se créent comme des abeilles sur la scène politique centrafricaine.
Au moment où le président Touadéra décide de se représenter à cette course pour la présidentielle, il a pris en compte la philosophie de Barthélémy Boganda, pour qui, « malheur à l’homme seul ». C’est dans ce contexte qu’il a tendu la main à toutes les forces vives de la nation pour faire un bloc solide et vaincre les opposants dès le premier tour. Le président sachant sa popularité et son engagement sur le terrain depuis cinq ans, a donné la chance à tous les membres de la plateforme Bè-Oko de vulgariser sa politique sur le terrain puisqu’il ne peut pas être partout et au même moment.
Certains fils de ce pays ont fait le travail de fond sur le terrain et les résultats parlent d’eux-mêmes et de leurs engagements. Le président Touadéra a remporté au premier tour KO : « La victoire du président Toudéra est une victoire de tous ses militants de la plate-forme Bè Oko et même de certains Centrafricains dans l’anonymat qui veulent la paix et le développement », a affirmé une source politique de la capitale.
Les Centrafricains dès l’annonce des résultats par la cour constitutionnelle ce lundi 1er février 2021 n’ont pas compris ce qui se passe réellement. La question que l’on se pose est de savoir si effectivement le peuple centrafricain n’aime que son champion et non les alliés politiques ? Pourquoi cet échec au moment le président Toudéra cherche à obtenir une majorité confortable à l’Assemblée Nationale ? Heureusement que pour essuyer une telle honte, un singleton de dégage du lot d’une politique marquée par la non maitrise du terrain : Thierry Kamach président du parti MOUNI qui passe au premier tour avec ses suffrages de 2100 à raison de 50,07% dans la circonscription de Berberati 3 dans la Commune de Bania. Où sont les autres leaders associés à la victoire du champion du MCU ?
En politique, il faut toujours, un programme bien détaillé et une action bien définie. Le candidat Thierry Kamach de MOUNI qui dirige une formation de taille dans la scène politique centrafricaine de nos jours est un homme de terrain qui n’attend pas les financements de qui que ce soit pour voler au secours de ses populations : « Ma population, avant tout. Je préfère faire un seul pas avec mon peuple que d’en faire mille sans lui », telle est la devise de cet homme politique qui incarne de nos jours, la vision du président Toudéra sur tous les plans.
On se souvient que pour maximiser ses chances pour sa victoire, le candidat Thierry Kamach conscient que son peuple manque des infrastructures routières, a allumé toutes les batteries en construisant par ses propres fonds, des ponts pour désenclaver sa région ne même toute sa commune ceci parce que c’est dans le social que l’action du politique doit aboutir : « Malgré les imperfections de ce digne fils du territoire qui fait la fierté de nos jours pour toutes les populations de la préfecture de Berberati avec des actes humanitaires dans cette partie du territoire en tant que natif et non en qualité de ministre résident. Sa vision est pour le développement social. Voilà pourquoi, partout il passe, il est à l’écoute de son peuple. Ses actes témoignent à suffisance qu’il a vulgarisée la politique du président Touadéra dont les résultats du président Touadéra sont approximatifs aux tiens. C’est l’homme du terrain. Pour preuve, on ne peut que compte combien de centre de santé qu’il a pu aménager avant la campagne, les écoles construites, les logements des enseignants et même le soutien en vivre durant cette période de vache maigre des populations de la commune de Bania dont le soleil nouveau s’élève avec sa brillante élection », affirme un électeur de sa circonscription électorale.
Lorsqu’on s’engage en politique, il faut avoir une vision et lorsqu’on signe un partenariat avec une force supérieure à la tienne, on épouse sa vision. Ce qui signifie que beaucoup des alliés de la plate-forme Bè Oko n’ont pas préparé le terrain pour ces élections. Mais comme il ne se fait pas tard puisque certains sont admis à faire leurs preuves pour le second tour et d’autres à prouver leur maturité dans les régions où le vote a été annulé pour des raisons multiformes, ils doivent maintenant faire l’examen de conscience et savoir ce que le peuple a besoin. Ce n’est pas un fait du hasard, le président Touadéra a besoin d’une majorité confortable à l’Assemblée Nationale ce qui lui permet de ne pas se plier face à des signatures des alliances avec les députés indépendants qui risqueraient être majoritaires et imposeront une prostitution politique au sein de cette Institution républicaine.
@Hervé BINAH,