Bangui, le 07 janvier 22
Dans tous les pays au monde, la fin de chaque année est le moment de propice pour dresser le bilan de l’année écoulée. Et dans un Etat, c’est ce que fait le Chef de l’Etat fait à travers les traditionnelles adresses à la nation dans lesquelles il fait le bilan de ses activités afin d’éclairer la lanterne de ses compatriotes sur ses réalisations. Qu’en est-il des partis politiques centrafricains ?
En Centrafrique aujourd’hui comme toujours rares sont les fois de voir les partis politiques faire le bilan de leurs activités comme cela se fait ailleurs. Hormis quelques discours de certains leaders des partis politique que l’on compte sur les doigts qui trouvent une occasion pour vilipender le parti au pouvoir sa gestion, il n’y a jamais eu un bilan à proprement parlé.
Alors que c’est en or pour les partis politiques de mettre en exergue leurs réalisations et résultats politiques obtenus lors des échéances électorales passées tout en mettant sur la balance leurs points forts et points faibles afin de dégager des perspectives d’avenir qui cadrent avec les réalités socio-politiques.
C’est donc tout cela qui concourt à l’affermissement de la démocratie dans un pays dit de grandes démocraties au monde. Malheureusement en Centrafrique c’est un autre son de cloche avec des partis politiques qui n’ont pas saisi cette occasion pour déférer à cet exercice capital dans la vie de tous les groupements et organisation pour montrer aux yeux du monde qu’ils ont aussi une culture démocratique.
Contrairement à ce qui se passe sous d’autres cieux, les partis politiques en Centrafrique n’existent qu’à l’approche des élections. Une fois que les élections sont passées, les partis politiques disparaissent comme par enchantement. Plus des réunions, plus d’activités et les leaders de ces partis ont classé les dossiers politiques pour se vaquer à leurs gagne-pain.
Alors que l’un des rôles des partis politiques que la constitution leur reconnaît, est d’animer à la vie politique du pays. Mais aucun parti politique en Centrafrique ne joue pas ce rôle au grand dam des militants des partis politiques.
Les partis politiques en Centrafrique n’attendent que l’approche des élections pour tenir leurs congrès et en profiter pour faire le bilan de cinq années d’activités. C’est à se demander si les leaders des partis politiques s’engagent en politique sur la base d’une certaine conviction ?
Assurément pas d’autant plus que ces derniers utilisent les partis politiques comme leurs fonds de commerce et non une philosophie qui devrait contribuer à l’épanouissement des militants sur le plan moral.
@Hervé BINAH,