Bangui, le 20 févr. 18
Trois usines agro-industrielles, des champs d’ognons, de tomates et de palmiers à huile sur plusieurs dizaines d’hectares sont entre autres, les projets initiés par Pascal BIDA KOYAGBELE, Président de l’Association des Paysans Centrafricains (APC) qui a bien voulu accorder une interview à propos au Site le POTENTIEL CENTRAFRICAIN. Voici ci-dessous le contenu de cette interview.
Le Potentiel Centrafricain (LPC): Bonjour Monsieur le président de l’Association des Paysans Centrafricains (APC) Pourriez-vous présenter d’une manière succincte le centre de formation en Agriculture Bio dont vous aviez créé ?
Pascal Bida KOYAGBELET (PBK) « Le Centre de formation, et de recherche en Agriculture « Bio » de Bomengo est un centre qui a pour vocation de former des entrepreneurs agricole. En gros ces entrepreneurs seront en mesure de produire des produits alimentaire et respectueux de l’état de l’environnement de l’homme à travers des produits « Bio » et des techniques appelés communément des techniques « Bio » de production agricole ou techniques BIO d’irrigation agricole, ce qui va les emmenés à utiliser des produits « Bio » et ces derniers peuvent fabriquer leur propre engrais et comme vous le savez l’engrais est dans le cout de production d’un paysan et ce qui coute chère à un paysan c’est l’engrais. De là avec ces technique ça va leur permettre de produire leur propre engrais. Au-delà de ça nous allons les initiés à une méthode de gestion par des Business Plan à présenter leurs projets où technique « Bio » de production agricole mais aussi l’instruction civique, ce qui va leur permettre de bien connaitre leur pays et à bien défendre ce pays avec tous les enjeux qui s’articulent autour du développement économique de leur pays. Cette formation aussi est un véritable cadre d’incubation que ces élèves échangent entre eux, mais également avec les professeurs qui seront invités à venir échanges avec eux sur différentes questions notamment leurs projets. Ils seront Initié au fondement de l’humanisme, car nous sommes tous de genre humain, la différence ne doit pas nous amenés à se battre à se
LPC: Comment ces jeunes qui sortiront de ce centre de formation seront réinsérés ?
PBK : C’est d’ailleurs une des raisons pour lesquelles, on tient absolument à leur offrir d’abord un Kit que nous nous battons pour pouvoir mobiliser les ressources, voir amont leurs apportés un soutien financier qui puisse leur aidé à réaliser leurs projets autrement dit leurs rêves, parce que ça ne sert à rien de former des gens et regagner le rang des chômeurs dans les quartiers. Il est question pour nous de former des entrepreneurs agricole dans ce centre de formation et à l’issue, ces entrepreneurs là on va leur permettre de formaliser leurs activités et ensuite on va les aidés à monter leurs entreprises. Juridiquement parlons on va les aider à formaliser leurs entreprises auprès des institutions de la Chambre de Commerce et du guichet unique, nous allons les aidés a mieux s’enregistrés auprès de ces institutions après avoir appris à monter des projets, ces projets seront soumis aux membres de jury qui apprécieront la possibilité de la bancabilité du projet et a partir de là on pourra leurs accordés un crédit mais c’est en tenant du projet et ils pourront développer leur propre activité, ils pourront créer de l’emplois, la richesse dans le pays
LPC : Avez-vous pensez aux populations de l’arrière-pays qui sont dans des situations similaires ?
PBK : Oui, dans la formation, 80% de la population vienne d’arrière-pays, ce centre est destiné en un premier lieu à nos frères et sœurs d’arrière-pays ; maintenant, il est vrai que nos capacités d’accueils est limité, nous allons accroitre la capacité d’accueil mais au-delà de ça, nous allons créer des différents centre dans les villes d’arrière-pays entre autres à BIRAO, BAMBARI, BERBERATI, BOUAR, BOSSANGOA et dans la LOBAYE entre Mbaïki et Boda. Nous sommes encore entrain de réfléchir sur la question. Partant de ce fait, nous allons étendre cette formation en zone rurale pour pouvoir formés systématiquement nos frères en fonction des productions qui sont cultivés chez-eux. Par exemple dans l’Ouham, c’est une région qui est dédiée à la production de coton et au delà du coton, il y’a d’autres productions qui sont développées. Sur la base de la vision que nous avons du développement du pays ; nous allons à travers ce centre développés la production des techniques de BIO du coton et nous allons incités ces jeunes à optimiser leurs productions et leurs coton sera mieux vendus à l’extérieur, ils gagneront beaucoup plus d’argent. Voilà la vision que nous avons de la production agricole du pays. Il faut produire mais aussi exporter, c’est ce que Sankara disait « il faut être en mesure de produire ce que nous consommons » au lieu de produire ce que nous ne consommons pas. Dans la Lobaye, par exemple, il faut produire des palmiers à l’huile, en fonction de ça nous allons encadrés les paysans, dans les secteurs d’activités qui rapportent de l’argent, pour qu’ils puissent bien vivre et s’enrichir et non survivre
LPC : Est-ce que vous pouvez nous situer sur les différentes usines ou encore les projets que vous entendiez implanter dans le pays ?
PBK : Alors sur ce point, j’ai mon associé qui vient de Luxembourg sur le projet Agro-industriel qui est implanté ici au Port SAO. Sur ce site, nous allons implantés une usine de production d’huile raffinée, par la suite nous allons produire une unité de production savon anti moustique de tomates, de jus de fruits, comme vous le savez, nous avons ici en Centrafrique des fruits en abondance mais qui ne sont pas transformés, nous allons le faire et nous avons d’autres projets Agro-industriel a terme dans le sucre et dans le palmier à l’huile, nous sommes partis sur 20.000 Hectares à BOKO et d’autres possibilités de productions nous allons produire du sucre sur 10.000 hectares et développés une plantation de l’huile de palme sur 10.000 hectares . Mais il y’a d’autres projets, d’autres perspectives, moi un de mes rêves c’est qu’on produit des cotons pour vendre, les Cotons-Culteurs de l’Ouham, on produit des cotons qu’on vende à vil prix en chine et les Chinois nous envoie des tissus, des chemises comme le tissu que je porte qu’on appelle Yamado ou des tee-shirts ou le tissu de votre costume que nous achetons très chers entre les mains des Chinois au lieu que ces cotons soient envoyés en Chine pour qu’on achète après très chers entre les mains des Chinois, nous avons la possibilité de transformer ce coton sur place, localement avec ce technique Bio et nous pouvons transformés ces produits étaient transformés chez-nous par l’entreprise Li Couper. C’est l’une des 5 verbes que Boganda nous demandais de produire. Moi je suis un rêveur qui réalise ses rêves, aujourd’hui ce centre est devenue une réalité, nous nous sommes battus pour pouvoir mobiliser les ressources
LPC : Monsieur BIDA, dites-nous dans combien de temps la première usine sera opérationnelle et votre mot de fin ?
PBK : Je puis vous le dire, qu’il y’a trois (3) usines et la première usine sera opérationnelle au mois de Juin prochain de cette année même. Mon mot de la fin, j’adresse à l’endroit des jeunes, ils sont l’avenir de l’Afrique, la crise c’est des choses qui arrivent, il faut qu’ils apprennent à rêver pour qu’ils réalisent leurs rêves avec la grâce de Dieu.
Interview réalisée par Le Potentiel Centrafricain,