Centrafrique : mise au point du ministre Djono Ahaba au sujet des agissements du FPRC à Bria

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Bangui, le 03 sept.-20

La plus grande évaluation de cette crise loin de faire objet d’une étude sur le terrain, nécessite une analyse sur les esprits des Centrafricains et ceux qui se disent ses partenaires au développement et qui sont aujourd’hui dominés par la résignation et le renoncement. Le fatalisme de cette crise pourrait alors devenir une réalité si on refuse de tirer les leçons sur les sept années de crise, véritable misère humaine dans le but d’envisager et d’inventer les pistes de sortie si on avait une classe politique à bonne volonté pour exiger l’autonomie du pays surtout que les FACA montent en puissance à travers des actes de bravoures observés de part et d’autre. Il suffit de nos jours d’un humanisme de la part du Conseil de Sécurité des Nations-Unies pour libérer le pays des démons des violences et des assoiffés du sang des patriotes.

Selon le membre du gouvernement, la mission s’est bien déroulée sans incident majeure et les agissements du chef d’Etat-major du FPRC en la personne de  Moussa ne sont que des manipulations pour gagner en temps. Ce dernier n’a pas voulu déposer sa liste : « on a fait notre devoir en allant jusqu’à la résidence de Moussa pour discuter avec lui. Je ne trouve que ses déclarations aient un fondement. Il n’y a rien de tribalisme ou du régionalisme sur les listes déposées à la coordination du DDRR. Il n’est pas tard, qu’il dépose sa liste chez le préfet, elle nous parviendra toujours », a affirmé le membre du gouvernement »

En absence de perspectives pour la résolution de cette maudite crise imposée au peuple,  le conflit centrafricain se déplace et change de format surtout s’approfondit. Le temps de guerre et des violences communautaires continue de faire son petit bonhomme de chemin sans que personne ne s’interroge sur la complexité d’une crise aux racines lointaines. Comme autrefois au Darfour ou dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC), un système de conflits (entre groupes armés, entre communautés, entre types d’intérêts), s’installe et des rapports de forces militaro-politiques s’établissent de manière plus au moins visible. De tout cela, les Centrafricains ne prennent toujours pas conscience du danger de mort qui se trouve devant nos portes. Pourquoi un rebelle peut-il s’opposer au DDRR dans un pays de droit ? On cherche à distraire l’opinion nationale pour exploiter au maximum les ressources naturelles du pays.

L’Etat n’a pas de pouvoir en dehors de la capitale Bangui et ses environs. Les groupes armés continuent à commettre des exactions et soumettre la population civile dans une nouvelle forme de colonisation ce, malgré la signature de l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation négocié à Khartoum et validé devant Dieu et devant les garants et facilitateurs en terre centrafricaine, le 06 février 2019 afin d’acheter la paix aux populations civiles. Malgré cette victoire à la Pyrrhus, les démons de la mort prennent pour cible les populations civiles, les agents humanitaires faisant du Centrafrique, le pays le plus dangereux pour la mission des humanitaires malgré leur impartialité et leur neutralité dans le conflit. L’impunité a exacerbé l’instabilité et le nombre des déplacés internes se fait toujours enregistré au point où certains ONG de défense des droits de l’homme affirment que ces déplacés vivent dans les conditions très infernales. Partout dans l’arrière-pays, on entend des cris de désolation : les femmes  qui pleurent leurs maris tués dans les brousses laissant derrière-eux des orphelins qui sont abandonnés à leur triste sort, les agriculteurs qui ne peuvent plus vaquer librement à leurs travaux champêtres à cause de la présence des peuhls envahisseurs à la conquête de l’espace vert, les éleveurs qui ne peuvent plus paître leurs troupeaux à cause de la présence des braqueurs et bandits de grand chemin ; les élèves qui ne peuvent plus aller à l’école à cause du vandalisme et des incendies des écoles par les groupes armés, bref, le tableau est sombre. Le DDRR s’impose à tous ces criminels.

@Hervé BINAH,

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