Bangui, le 08 juin 21
Le grand dialogue républicain voulu par les autorités de place avec les leaders politiques et ceux de la société civile, sera une réalité dans les jours à venir. Les choses évoluent parfaitement et le numéro un centrafricain qui s’y tient à cette démarche politique, prouvera que son sens de démocrate n’est pas une chose à discuter. Surtout que dans son discours à la veille de lancement de la consultation nationale, Touadéra a bien pesé ses mots en clarifiant que ceux qui tentaient de déstabiliser le pays ces derniers temps, ne feront aucunement partie de cette entretenue. Et c’est que tous les Centrafricains réclament et insistent là-dessus. « Personne ne peut s’asseoir et manger avec le diable sur une même table », affirme un dicton.
La délégation conjointe de hauts niveaux composés de l’ONU, Union africaine, Union européenne, et la CEEAC qui vient d’achever sa mission en RCA a rejeté en bloc l’information selon laquelle le président Touadéra serait sous la pression de la communauté internationale pour que François Bozizé de la CPC participe à ce dialogue. Le commissaire aux affaires politique, paix et sécurité de l’Union africaine, Bankole Adeoye, qualifie fausse information, évoquant une supposée pression diplomatique sur le président Touadéra pour faire participer ce chef rebelle à ce dialogue.
« Dialogue avec Bozizé en Centrafrique : Touadera sous pression diplomatique », un titre de Jeune Afrique. Selon ce journal proche de la France, la délégation a eu des échanges avec le président centrafricain pendant plusieurs heures et selon lui, la délégation a fait une pression sur le président Touadera pour l’organisation d’un dialogue inclusif avec la participation de l’ancien président François Bozizé. C’est une information que la délégation conjointe réfute.
«Cette information est totalement fausse. Nous n’avons même pas parlé de l’ancien président Bozizé. Nous n’avons pas négocié au président Touadera pour Bozizé. Nous avons invité toutes les parties prenantes que nous condamnons fermement tous ceux qui ont pris les armes pour conquérir le pouvoir de l’Etat. Nous ici présents, nous ne travaillons pas pour Bozizé. Nous sommes là pour promouvoir la paix. Nous ne pouvons pas être le porte-parole de l’insurrection. Nous pouvons parler uniquement au nom de la démocratie », a indiqué l’Ambassadeur Bankole Adeoye, Commissaire aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité de l’Union africaine.
Ce diplomate de l’UA a également mentionné qu’au cours d’une rencontre avec le président Touadéra, qu’aucun sujet n’a été abordé sur Bozizé mais sur la supposé violation des droits de l’Homme et la liberté d’expression, dont ce dernier a rassuré qu’un seul prisonnier politique n’est en prison et l’équipe de la mission conjointe a compris que l’information de Jeune Afrique n’est qu’une désinformation et l’instrumentalisation orientée à la solde de la CPC.
@Hervé BINAH,