Centrafrique : Les pratiques troubles de la France décriées par François Bozize YANGOUNVANDA, mais ?

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Bangui, le 11 nov. 20

Plus le temps passe, plus les langues se délient sur les actes dramatiques et le jeu trouble de certains partenaires notamment la France dont la sincérité est remise  en cause par le peuple centrafricain dans la résolution de la crise, et surtout par François Bozize, chassé en 2013 suite au contrat de pétrole donné à la Chine puis utilisé par cette France , depuis son exil en Ouganda afin de provoquer les évènements du 5 décembre 2013 qui avaient permis à la France d’obtenir de l’ONU l’aval d’une intervention en République Centrafricaine. Un canular pour François Bozize, furieux qui appela un de ses hommes à Bangui et de lui dire que « ces français ne sont pas sérieux. Je les ai appelé, ils ne décrochent pas, pourtant, ils m’ont rassurés. Mais faites attention ». Cette révélation met-elle à nue le visage de celui qui a fabriqué cette crise ?

En effet, de sources proches de François Bozize, depuis que l’homme est rentré clandestinement en Centrafrique par les soins des réseaux français pour mettre en difficulté Faustin Archange TOUADERA, François Bozizé n’a pas oublié la trahison dont lui et certains de ses proches ont fait l’objet apres sa chute. Voyant que la SELEKA avait mal géré le service après-vente du coup d’Etat de mars 2013, et pour sauver sa face, Elysée contacta François BOZIZE  en exil à Kampala, pour lui demander de mobiliser des hommes aux fins d’attaquer Bangui le 5 décembre 2013. Bozize s’exécuta, et appela certains de ses hommes de mains pour mettre en place un mouvement insurrectionnel. L’Elysée donna le top, et Bangui avait été attaqué la nuit du 4 au 5 décembre 2013. Au même moment, se tenait à New-York, une réunion extraordinaire du Conseil de Sécurité de l’ONU sur la RCA.

La France brandit alors ces attaques qu’elles-mêmes avait commanditées pour négocier et obtenir son intervention dans le cadre de la Sangaris. Une fois l’aval obtenu, Elysée avait fermé son téléphone. François Bozizé avait appelé en vain pour solliciter des conduites à tenir. Furieux, il appela certains meneurs de ces attaques du 5 décembre, pour lui que « ces français ne sont pas sérieux. Je les ai appelé, ils ne décrochent pas, pourtant, ils m’ont rassurés. Mais faites attention ». La suite de ces attaques s’était passée de commentaires, car en représailles, la SELEKA s’en était pris aux innocents et les conséquences avaient aboutis à la prolifération de plusieurs mouvements antibalakas et l’émiettement de la SELEKA en petits groupes éparpillés sur l’ensemble du territoire national face à un pouvoir central dépourvu de son outil de défense.

Ironie du sort, cette France utilise le même François Bozizé aujourd’hui contre Faustin Archange TOUADERA. Cette stratégie est soutenue par Christian GUENEBEM nommé Directeur de Campagne de KNK ainsi que Henri GROTHE, tous les deux vouent une haine contre l’actuel Président. Cet aile dur se dit prêt à aller jusqu’au bout en cas d’invalidation de la candidature de François Bozizé, c’est-à-dire provoquer des troubles. Cependant, il se dit que c’est Francis Bozizé qui tente malgré lui de calmer ses ardeurs de guerre des extrémistes de KNK et souhaite un apaisement entre le KNK et le MCU avant le démarrage de la campagne. Attendons de voir.

Mais nul n’est dupe. Le peuple a compris que la France a utilisé et utilise les groupes armés et aujourd’hui François Bozizé comme outil de sa politique néocolonialiste et l’on peut parier que la main de la France n’est plus invisible, elle n’arrêtera d’ailleurs pas de nous gifler tant que ses objectifs ne sont pas atteints. Aux autorités de sévir tant que faire se peut.

@Bienvenu ANDALLA, 

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