Centrafrique : Les garants et facilitateurs doivent revoir la copie de l’APPR-RCA

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Bangui, le 08 décembre 21

L’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation en République centrafricaine signé le 06 février 2019 avait pour but de mettre un terme à la guerre civile déclenchée par la coalition Séléka. Pendant que le peuple centrafricain espérait une résolution des problèmes de fond, les choses vont à contre-courant des aspirations du gouvernement  qui cherche par tous les moyens à remettre les pendules à l’heure malgré les multiples critiques. Le régime de Bangui a donné une valeur à l’apaisement du pays.

L’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation en République Centrafricaine (APPR-RCA) qui a été signé par le gouvernement, les 14 groupes armés, les garants et facilitateur n’a pas réussi à résoudre les crises à répétition que connaît notre pays.

La mentalité des chefs rebelles et de leurs combattants est aux antipodes de l’effort de reconstruction mené par le commandant du bateau Faustin Archange Touadéra depuis son accession à la magistrature suprême. Ce qui signifie qu’ils n’ont plus leur place dans ce pays. Un temps a été donné pour tendre la main à tout le monde même avec les mercenaires venus du Tchad, du Soudan, du Niger, du Cameroun ce, malgré leur plan machiavélique dans ce pays.

Après deux ans et dix mois d’existence et face à l’évolution de la situation socio-politique et sécuritaire, il est nécessaire de réajuster cet accord de paix pour l’adopter à l’actuel contexte qui connait non seulement la création de la coalition des Patriotes pour le changement (CPC) mais aussi l’adhésion de certaines forces négatives au programme de désarmement, démobilisation, réinsertions et rapatriement.  Ceux qui ont signé cet accord sont en partie ceux qui sont membres de la CPC de François Bozizé, un groupe armé qui n’épargne aucune vie.

C’est dans ce cadre que dans le gouvernement dans l’administration centrale et l’administration décentralisée on compte des rebelles ou leurs proches qui sont nommés ou promus préfet, sous-préfets et présidents des délégations spéciales etc. Cependant, le peuple voudrait vivre une nouvelle ère car, la paix reste une condition sine qua none sans laquelle rien ne peut se faire. Malheureusement, les crimes odieux continuent à se perpétrer en province. Or, Les Centrafricains de sang ne se reconnaissent pas dans ces pratiques guerrières, meurtrières et prédatrices encore moins en ces faciès qui rappellent d’autres mondes et d’autres sociétés comme une invasion des démons sortis des trous ténébreux du mal ou des mondes souterrains pour semer la terreur, la mort et la désolation sur toute l’étendue du territoire national.

En procédant au partage du pouvoir, les autorités, légitimes et les partenaires au développement ont passé à tort ou à raison que ces rebelles pouvaient contribuer à la restauration et à la consolidation de la paix, de la stabilité et par voie de conséquence au développement du Centrafricain.

Curieusement certains leaders des forces non conventionnelles utilisent leur position pour fournir des renseignements politiques et militaires à leur base pour pérenniser les conflits armés et fragiliser le régime.  Aujourd’hui, il est clair que le projet de déstabilisation des institutions de l’Etat demeure en gestation.

Le peuple centrafricain voudrait tourner cette sombre page. Cependant n’est possible que grâce à une nouvelle vision de la politique de cohabitation avec les groupes armés car, il y a ceux qui sont restés fidèles à l’APPR-RCA et ceux qui continuent de tordre ce document aussi précieux pour la vie des paisibles populations.

@JACKO, 

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