Centrafrique/Législatives : Des cas horreurs dans les Circonscriptions de Bozoum 1 et 2 que la Cour Constitutionnelle doit s’en saisir pour dire le droit

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Bangui, le 21 mars 21

 La tenue du second tour et les partielles des législatives du 14 mars dernier a connu du succès dans certaines localités alors que dans d’autres, les candidats qui sont proches des groupes armés membres de la CPC, ont bombé leurs muscles, ce qui a joué en défaveur des candidats du MCU et ceux des partis politiques de la majorité présidentielle. De la Nana-Bakassa 2 en passant par Bozoum 1 et 2, les faits sont trop flagrants à tel point que les électeurs par peur de la mort, ne parvenaient pas à se pointer dans les bureaux de vote afin de choisir leurs candidats. La Rédaction de « Le potentiel centrafricain » a eu à déployer ses reporters dans certaines localités du pays le jour de ce vote. A Bozoum, c’est vraiment le pire des choses qu’on a enregistré.

C’est que nos reporters envoyés dans les Circonscriptions de Bozoum 1 et 2 nous rapportent, ressemblent à des scènes dignes d’un film durant la campagne électorale (du 27 février au 12 mars) et le jour même du vote. A vrai dire, les rebelles de la CPC et leurs alliés politiques ont mis en œuvre leur capacité de nuisance, avec l’appui des membres de l’Autorité Sous-préfectorale des Elections (ASPE).

Même si le peuple salue les actions indomptables du Président Touadéra, avec le soutien des pays amis tels que la Russie et le Rwanda, en chassant ces rebelles de nos provinces, notamment la Sous-préfecture de Bozoum, il y’a lieu de dire que beaucoup reste encore à faire pour sécuriser l’ensemble du territoire ?

 De la campagne des élections législatives du 27 Février au 12 Mars 2021 à Bozoum

La présence des FACA en nombre insuffisant et des forces alliées étaient limité dans la  ville de Bozoum, chose qui ne permet pas leur mouvement dans d’autres villages de la localité.  Les rebelles de CPC ont contrôlé tous les axes, quittant Bozoum centre pour aller vers Bossangoa, Bangui, Paoua, Bocaranga, Baoro et Bouar. Les faits avérés sont les suivants :

Ces rebelles de la CPC avaient en leur possession les effigies du Candidat de MCU Bozoum 1, Patrick NAMBEANRE NGAGUENE et du candidat de MDD de Bozoum 2 Ambroise ZAWA. De la question de savoir qui leur a remis ces effigies ? C’est sans doute, leurs adversaires qui sont connus de tous.  Entre temps, les deux candidats cités ci-haut ont été formellement interdits de battre campagne, de circuler au-delà de 5km. Plus pire encre, sur instruction des autres proches de l’opposition, les rebelles de la CPC ont menacé de mort tous les chefs des villages desdites Circonscriptions, au cas où les Candidats dit de « TOUADERA » étaient massivement voté.

Le Suppléant du candidat n°2 de l’URCA à Bozoum1  en la personne de  Eloi Godlive AMODE KEREYEPELE, est le Coordonnateur des Anti-balaka de Bozoum et point focal de rebelles CPC. Ce quidam, selon les faits vérifiés dans la ville de Bozoum, a eu à commettre des exactions entre autres, la destruction des biens publics et privés, des vols des motos d’autrui et l’incendie d’un pont situé à 30 km de Bozoum sur l’axe Bangui. Les humanitaires disposent de plusieurs rapports sur les exactions commises par ce dernier dont son nom figure bel et bien dans la base de données de la Minusca de Bozoum.

L’autre fait que nous rapportons encore concerne le Suppléant du candidat n°3 de MLPC à Bozoum 1. Il s’agit d’un certain Arthur NGAISSIO, ce sujet est personnel de la municipalité et Président du collectif des Chefs de quartiers de Bozoum qui, a violé considérablement le Code électoral et ne l’a jamais respecté. Pour preuve, dans son dossier de candidature, il n’existe nullement une attestation de mise en disponibilité de 3 mois, prévue par l’article 136 dudit Code. Comment peut cela est-il possible ?

Ousmane Mamouda, lui est également est candidat du parti KNK dans la circonscription de Bozoum 2 et c’est lui le financier des rebelles 3R et de CPC. C’est ce Mamouda qui a proféré des menaces de mort à l’honorable Ambroise ZAWA à travers  ses parents rebelles de 3R et ce dernier leur a instruit l’ordre de donner la mort à Ambroise ZAWA s’il tentait d’emprunter les axes Bocaranga, Baoro et Bouar.

Contrairement à ce que subissaient les candidats Patrick NAMBEANRE NGAGUENE de Bozoum 1 et Ambroise ZAWA de Bozoum 2, les Candidats de MLPC, URCA et KNK ont été soutenus, escortés, ouvertement sans être inquiétés par les rebelles de CPC devant toute la population de cette localité. D’ailleurs, les rebelles de la CPC ont battu campagne à visage découvert à ces derniers, en distribuant de billets de banque jusqu’au jour de vote, le 14 Mars devant les bureaux de votes « Sécurisé par les rebelles de CPC ».

Le Candidat n°3 du MLPC,  NGUEREKANE Gervais a quant à lui, déclaré clairement qu’il est le beau-frère du président de l’ANE, Dr Mathias Barthelemy Morouba. Et donc, rien ne peut l’inquiéter même s’il a procédé à l’achat des cartes d’électeurs et ces documents ont été remis aux rebelles de la CPC afin qu’ils puissent influencer la population à voter pour lui en contrepartie d’une rémunération.

De l’incompétence et de la complicité des membres de l’ASPE de Bozoum

Le Bureau de l’Autorité Sous préfectorale des élections de Bozoum (ASPE-Bozoum) s’est totalement au service des rebelles de CPC et des partis politiques tels que le MLPC, l’URCA et KNK. D’ailleurs, ce sont les représentants de ces partis politiques qui ont fait le choix des différents présidents et membres des bureaux de vote, en s’occupant à leurs besoins alimentaires lors du vote.

Qu’est-ce qui s’est passé réellement le jour de vote du 14 Mars 2021 ?

Au niveau de Bozoum-Centre, les Candidats de MLPC et de l’URCA étaient physiquement présents à l’entrée de tous les bureaux de vote pour menacer les militants de MCU, distribuaient des billets de banque aux électeurs, de la nourriture aux membres du bureau de vote. Au niveau des axes Bossangoa, Paoua, Bocaranga, Bouar et Baoro, les rebelles de CPC étaient positionnés à l’entrée des Bureaux de vote avec consigne de ne pas voter les candidats du MCU, disant ceux qui sont proches du pouvoir.

Avec toutes ces menaces et intimidations, le climat électoral n’était pas favorable aux candidats qui soutiennent le Président Touadéra. Pour avoir la vie sauve et de se mettre à l’abri de la sécurité, ces derniers ont été obligé de fuir pour se retrouver dans les champs jusqu’à ce que le vote ait lieu. C’est très gravissement avec ce qui s’était passé à Bozoum où les rebelles de la CPC ont distribué des cartes d’électeurs aux mineurs dont leurs âges n’atteignent pas l’âge requis de vote. Tout ceci, avec la complicité des membres de l’ANE local qui laissent faire les choses.

En vérité, en vérité, allons-nous avoir au Parlement de cette 7e législature des Chefs Antibalaka, des Rebelles de la  CPC qui sont responsables des crimes odieux  ou  des députés ayant violé le Code électoral, en brandissant leurs liens parentaux avec les membres de l’ASPE-Bozoum et l’ANE ? En tout cas, nous avons fait un devoir d’interpellation et à chaque acteurs, disant les membres de la Cour Constitutionnelle à prendre leurs responsabilités pour dire le droit, rien que le droit dans les jours à venir. A suivre…

@Albert GBOKOCHE

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