Bangui, le 17 aout 21
Dans sa déclaration à la nation à la veille de la célébration du 61e anniversaire de l’indépendance de la RCA, le président Faustin-Archange Touadéra a résumé en quelques lignes, les maux qui minent son pays depuis l’époque postcoloniale. Suite aux points de vue divergents qui se distillent ici et là sur le dialogue républicain voulu par le président Touadéra, ce dernier a clairement signifié que l’occasion idoine est donné pour exorciser le mal centrafricain et définir les priorités du développement.
Le président Touadéra a dit clairement qu’il ne doit être nullement l’occasion d’opposer les filles et fils du pays, les uns contre les autres. C’est pourquoi, il a appelé donc à la tolérance, à l’inclusion, à la concertation permanente et au dialogue afin de garantir l’unité nationale, la paix et la sécurité durement ébranlées ces dernières décennies.
Pour concrétiser son sens d’un Père de la Nation qui a la conviction, la détermination, l’engagement et le courage de reconstruire son pays, il a salué le sens de responsabilité de toutes les forces vives de la Nation, leur disponibilité à l’égard de la République et surtout le rôle qu’elles ne cessent de jouer dans la stabilité politique, la paix et la sécurité ainsi que la réconciliation nationale.
« La transformation de notre pays est désormais d’une impérative nécessité. Elle est devenue un sujet majeur de préoccupations et un enjeu stratégique pour une paix durable en Centrafrique. C’est pour répondre à ce défi que j’ai articulé mon projet de société autour de trois grands domaines, ceux de la construction d’une société inclusive, de l’établissement d’une économie ouverte et de la fondation d’une société de bien-être social », A déclaré le numéro un Centrafricain tout en soulignant qu’en ce qui concerne l’ambition d’une société inclusive, il a invité toutes les Institutions de la République à s’engager résolument au renforcement de la sécurité, à l’amélioration des libertés individuelles, à l’adoption des principes de bonne gouvernance démocratique et à l’affermissement de notre capital social.
En ce qui concerne l’ambition d’une économie ouverte, le président Touadéra qui est homme de parole, a instruit le Gouvernement et l’Assemblée Nationale à s’engager résolument pour favoriser un meilleur environnement des affaires, des conditions favorables au développement des entreprises, des infrastructures commerciales de qualité, et une économie moderne capable de générer des richesses.
c’est pour dire que pour construire une société basée l’équité sociale, l’Assemblée nationale et le gouvernement doivent œuvrer résolument pour l’amélioration des conditions de vie de nos concitoyens, pour l’épanouissement des populations au travers d’un système de santé accessible au plus grand nombre, pour la mise en œuvre d’une éducation capable de contribuer à la croissance économique et pour la formulation des politiques publiques visant à améliorer l’environnement physique des Centrafricains.
« Nous devons donner à la jeunesse et aux femmes centrafricaines la chance de créer, d’innover et de s’exprimer. C’est aussi l’occasion de réaffirmer la responsabilité qui nous incombe d’œuvrer tous ensemble pour consolider l’unité nationale, retrouver le vivre ensemble et la cohésion sociale. Tels sont les chantiers de transformation pour lesquels j’invite le Gouvernement à formuler des politiques sectoriels ambitieuses, audacieuses et réalistes », Dira-t-il en soulignant que transformer un pays, ne se fait pas en un jour. A cet effet, le Gouvernement doit procéder dans les brefs délais à l’élaboration d’une feuille de route visant à répondre aux urgences que constituent la bonne gouvernance, la lutte contre la corruption, l’amélioration du climat des affaires et la justice. Car, l’Etat a la responsabilité de protéger les populations civiles contre les atrocités infligées quotidiennement par les groupes armés regroupés au sein de la rébellion de la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC) de François Bozizé.
@Herman THEMONA,