Bangui, le 13 déc. 20
La République centrafricain ex-Oubangui-Chari, accède à l’indépendance le 13 août 1960 comme tous les autres Etats de l’Afrique Equatoriale Française (AEF) et le Cameroun. Malheureusement, avec une politique politicienne incarnée par ses propres fils, le pays a battu le triste record des coups d’Etat et des rébellions. Mais comme en Egypte, Dieu avait compris avec regret les douleurs de son peuple élu, il a envoyé Moise. Pour extension à ce pays dont le père fondateur était un oint de Dieu, il a laissé le temps au temps faire son temps. Maintenant après 60 ans de misère, un homme est envoyé : Faustin Archange Touadéra qui cherche à rompre avec les vieilles recettes déstabilisatrices la cause du retard de ce pays.
Les malheurs ne viennent jamais seuls. Il faut un catalyseur pour déclencher la réaction. C’est dans ce contexte que les politiques centrafricains dont les programmes de société ne cadrent jamais avec le social des populations mais uniquement, pour leur soif au pouvoir. C’est dans ce contexte que le transfert des mercenaires est devenu une norme de gouvernance pour le salut de ces prédateurs. Il n’a pas manqué de souligné que« AUJOURD’HUI, JE MESURE LE CHEMIN PARCOURU, LA DÉLICATESSE DE LA MISSION ET MA RAGE DE CONTINUER À FAIRE DAVANTAGE POUR QUE CE PEUPLE MEURTRI RETROUVE DÉFINITIVEMENT LE CHEMIN DE LA PAIX, LA SÉCURITÉ, LA CONCORDE NATIONALE ET LE VIVRE ENSEMBLE. » DIXIT LE PRESIDENT TOUADERA
Si aujourd’hui le pays est tombé si bas, c’est à cause de ces politiques que l’on peut qualifier « d’apprentis sorciers » qui ne vivent que dans les eaux troubles sans véritable programme de relance socioéconomique. Ce n’est pas un fait du hasard que René Dumont affirmait que l’Afrique noire est mal partie. En République Centrafricaine, c’est le comble. Le pays n’a même pas encore décollé il traine ses pas avec les mercenariats des criminels qui ne font que supplicier ce pays. Avec une panoplie des ressources naturelles, on parle encore des Centrafricains pauvres. C’est un véritable paradoxe pour ce pays qui, après plus de 60 ans de l’indépendance, l’eau potable et la nivaquine ne sont toujours pas à la portée du Centrafricain moyen.
On espère que la politique mise sur pied par le Président Touadéra pour ce nouveau mandat servira de base pour la sortie définitive de la misère des populations civiles qui ne croient plus à leurs hommes politiques formés dans la duplicité Il est universellement reconnu que, la société qui n’a pas d’histoire, est vouée à disparaitre. A moins d’aller à l’université si cela se juge de cette manière, sinon, écrire une ou Son Histoire, ne demande absolument rien de plus compliqué. Vu que même à Radio France Internationale, des matières grises de la société française se paient le toupet de faire l’Histoire ou les Histoires des animaux, par excellence. Pas plus tard il y a quelque 48 heures, les Loups ont fait l’objet de la préoccupation d’une tête pensante.
Et combien de fois un peuple comme l’Homme Centrafricain, habitant un grand continent, l’Afrique, ayant obtenu une quelconque Indépendance depuis le 13 août 1960, considéré comme un Etat vu qu’il a un Chef d’Etat, un Gouvernement, une Assemblée Nationale. Le pays est une Nation. Cette somme donne des attributs de souveraineté nationale et internationale à la R.C.A. Vu ces aspects de notoriétés complexes, il s’avère très important de donner tout ce qu’il faut de respectable à ce pays.
Avec toutes les caractéristiques de communauté nationale interne et externe, la R.C.A jouit de particularité prépondérante. La condition de l’avancée de la démocratie, car la marche d’un Etat moderne exige ces choses dont on ne peut s’en passer. Il faut donc nécessairement les étapes des grandes élections. Elles sont plus que vitales et naturelles. Et comme toute société moderne, le Centrafrique a emboîté les pas aux élections au nez des semblables. Et aux dires des hautes autorités qui mènent le pays de Boganda, tout semble bien aller vers ce but principal. Malheureusement.
Bien d’évènements interviennent au moment où les heures de choix se précipitent dans la surface de la R.C.A. Les rumeurs de coups d’Etat traversent le Berceau des Bantou du Nord au Sud et de l’Est à l’Ouest. Tout le monde en ces jours-ci se tient debout que de s’asseoir sur un banc. Comme le Centrafricain a cette sale habitude de prendre ses jambes au cou, pourvu que le petit pied ne s’ébruite.
La République Centrafricaine est un berceau de grand malheur. On ne compte plus les orphelins de pères, mères, les veuves et veufs, et toute la batterie de ces peuples au coup raide. Les larmes ne peuvent couler des yeux de femmes, filles, tantes, cousines et autres.
Que dire quand le Coup d’Etat devient une terminologie dont les 40 Immortels dédieront la paternité ? La crise centrafricaine n’est pas une fatalité, elle ne manque de volonté politique de certains fils de ce pays qui pensent que les armes sont une solution pour gérer ce pays. Le président Touadéra a mis un terme pour ces vieilles recettes pour maintenir les acquis de la démocratie.
@Hervé BINAH,