Centrafrique : Le DG de la SODECA Christophe-Privat BELANDOMBI rassure que l’eau fournie est potable pour la consommation

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Bangui, le 13 mai 2020

Le Directeur général de la Société de Distribution d’Eau en Centrafrique (SODECA), Christophe-Privat Belandombi

Le Directeur général de la Société de Distribution d’Eau en Centrafrique (SODECA), Christophe-Privat Belandombi nous a laissé parler son cœur sur la qualité de l’eau fournie par la Société qu’il dirige. Cette interview accordée fait suite à un rapport erroné qui a été publié par le Laboratoire hydro-science Lavoisier de l’Université de Bangui, sur la qualité de l’eau de la SODECA. Alors que la contre-analyse de l’Institut Pasteur de Bangui a fait mention pour sa part de la bonne qualité de l’eau de la SODECA qui est potable pour la consommation. Ci-dessous, l’interview !

Bonjour Monsieur le Directeur général de la SODECA ?

Christophe Privat Belandombi (CB) : Bonjour.

Le rapport du Laboratoire hydro-science Lavoisier continue de défrayer la chronique en Centrafrique, précisément à Bangui. Vous qui êtes Directeur Général de la SODECA, qu’est-ce que vous en dites ?

CPB : Moi, je ne puis que vous rassurer ! Vous savez qu’ici, la SODECA n’a pas confiance à ce Laboratoire Lavoisier. Parce que ce n’est pas un Laboratoire à connotation Universitaire voire de référence. Nous nous basons sur le professionnalisme, nous travaillons avec des professionnels, s’agissant ceux de l’Institut Pasteur de Bangui qui sont assermentés à analyser de pareils cas, notamment l’eau de la SODECA. Le Laboratoire Lavoisier a refusé qu’on fasse des prélèvements chez lui, les responsables ont refusé. Ça prouve à suffisance qu’ils ont eu peur, Ils ont eu peur, ils n’ont pas cette qualité voire la compétence pour produire un rapport en vue de mettre exergue la qualité de l’eau de la SODECA.

Donc voilà, je ne peux que vous rassurer que l’eau nous fournissons ici, est une eau potable est que le rapport de l’Institut Pasteur témoigne déjà à suffisance que notre eau est de très bonne qualité. S’agissant du rapport de Laboratoire de Lavoisier, vous allez voir que le prélèvement a été très mal fait pour un rapport conséquent. Pour être sûr de la qualité d’une eau claire et limpide, il faut d’abord prélever l’eau en amont, au niveau intermédiaire et à l’aval. Tout le monde sait qu’au niveau de Bangui, la SODECA ne couvre pas tous ces réseaux de distribution! L’eau de la SODECA n’arrive pas à Cattin ! Mais ce rapport de Lavoisier va dire que l’eau de la SODECA arrive à Cattin. Dans ce cas de figure, c’est une eau dormante que Lavoisier à prélever pour produire son rapport. On ne peut pas prélever l’eau à l’aval pour produire un rapport d’analyse.

Il ne faut pas perdre de vue que la SODECA ne couvre pas l’ensemble de ses réseaux de distribution. Mais ce réseau va vous dire que, l’eau de la SODECA n’arrive à Cattin, puisque que l’eau de cette localité est dormante ! Ça suppose qu’il y’a un problème. C’est pour dire que si quelqu’un analyse cette eau, donc cela ne requiert pas de la compétence de la SODECA. Le travail que le Laboratoire Lavoisier fait ne requiert l’eau de la SODECA. Le réseau de la SODECA est actif, dans lequel on peut se procurer de l’eau potable et régulièrement.

Monsieur le Directeur, le rapport de Lavoisier est tombé dans le mois d’avril. Cela coïncide à votre installation en cette période en tant que Directeur général de l’ENERCA. Y’a pas un point d’achoppement dans ce sens ?

CPB : Je ne suis pas en quête d’emploi. Je suis un professionnel. Mon pays m’a tendu la main d’apporter ma contribution. Au Gabon, il y’a des problèmes d’eau. Il y’a le problème d’eau, tout le monde a suivi dans les média. Cela est publié sur les média internationaux. Mais à Bangui, nous avons apportés des solutions, on a contourné les difficultés. C’est pour dire que le travail que nous sommes en train de faire le travail sans ce sens, c’est raisonnable. Je n’ai pas de raison dans ce sens. Je ne suis pas un politicien, je ne fais pas la politique, je suis un technicien dans ce domaine, je travaille pour mon pays, je travaille pour mes compatriotes, et je ne peux que les rassurer que l’eau que fournissons ici c’est une eau de qualité saine, potable, une eau qui rassure. La SODECA rayonne partout dans la ville. Donc, ce sont des aléas qui flattent les horizons politiques et qui ne cadrent pas avec la réalité. Donc moi, je ne suis pas du tout inquiété, je n’ai pas peur de ce que les gens racontent faussement. J’assume correctement mon travail lequel on m’a fait appel pour le faire.

Est-ce que vous pouvez parler des difficultés de tout ordre que confronte la SODECA ?

CPB : Pour une Entreprise comme la SODECA les difficultés ne manquent pas ! Aujourd’hui, vous savez que la SODECA est une entreprise qui est beaucoup plus liée à ses consommateurs. Donc si aujourd’hui, la SODECA dispose d’un réseau raisonnable. Nous disposons des stocks en produits chimiques pour le traitement de l’eau. J’organise toujours la SODECA à travers tous les services pour que nos prestations soient bonnes. Moi, j’assume correctement ma responsabilité et celui qui veut visiter nos locaux à travers nos magasins pour toucher du doigt le niveau des stocks, les portes lui sont grandement ouvertes pour vérifier nos produits. Il faut ajouter également que ces derniers jours, nous bénéficiions énormément de l’aide des partenaires multilatéraux et bilatéraux, entre autres, l’UNICEF, le CICR, la Banque Mondiale voire l’Union Européenne. C’est pour dire qu’en ce moment, nous disposons des stocks de traitement de l’eau. L’Unicef nous a livré 14 tonnes de produits, et 135 pots de chlores, sans oublier ce que le CICR nous a fourni 40 pots de chlores et 8 sacs de sulfates. Entre temps, la Banque Mondiale nous a livré plus de 375 pots de chlores et 1000 sacs d’alumine. On a reçu 13 électropompes de la part de la Banque Mondiale qui sont en installation pour le moment. Voilà le chantier de la SODECA que nous cherchons à mener à bien.

La fourniture de l’eau de la SODECA reste d’une manière discontinue et à quand la fourniture continue dans la ville de Bangui et ses périphéries qu’il y ait accès à tout le monde ?

CPB : Il faut qu’on installe d’abord toutes les pompes que nous disposons. La SODECA à un réseau de petit gabarit qui ne peut couvrir toute la ville de Bangui et ses périphéries. Mais, nous cherchons à remettre en marche l’existant, c’est-à-dire, le réseau d’hier qui marchait. Il mettre tous ces réseaux en marche. C’est ce que nous sommes en train de faire. Il vous souviendra que ces réseaux ont été installés pour 300 milles habitants ! Mais aujourd’hui à Bangui nous sommes déjà à plus de 500 milles habitants. Ce qui fait que tout le monde ne peut avoir accès à l’eau de la SODECA ! Les centrafricains peuvent être rassurés que la SODECA se bat pour leur fournir de l’eau potable pour la consommation.

Est-vous avez un message à lancer à l’endroit de vos collaborateurs et à toute la population ?

CPB : A l’ endroit de mes collaborateurs, je pense qu’on doit travailler comme une seule personne. Le travail marche très bien. Je les remercier infiniment pour leur bonne collaboration. Vous savez que la SODECA est la cible de toute et de tous ! La gestion de la crise de Covid-19 est basée sur l’eau. Nous sommes en train d’aller vers le bout du tunnel. Aujourd’hui, c’est avec abnégation et succès que nous fournissons de l’eau même en période de la saison sèche. Aux consommateurs, nous ne pouvons que leur inviter à venir payer leurs factures pour que nous subvenions aux besoins de nos personnels et nos charges.

Je vous remercie Monsieur le Directeur général ?

CB : C’est à moi de vous remercier.

@Propos recueillis par Hervé BINAH,  

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