Centrafrique : L’affaire angolagate de Cathérine Samba-Panza s’invite sur la table de la Cour des Comptes pour la traque des détrousseurs

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Bangui, le 21 juillet 20

Au moment où la justice déroule sa machine compresseur contre les groupes armés, il est temps que les criminels économiques répondent de leurs actes, pour que cela ne soit plus répéter par ceux qui y tentent de commettre les mêmes bavures. En tout cas, l’heure à la résurrection des dossiers concernant le pillage des deniers publics et autres fonds octroyés à la RCA par des partenaires, et qui malheureusement, prennent une autre destination, dans la poche de certaines autorités qui sont là.

Il vous souviendra qu’en période de la transition politique, dirigée par Mme Catherine Samba-Panza, l’Etat disposait d’une carence financière au niveau du Trésor public. Cette difficulté confrontée après le pillage des caisses de l’Etat par Michel Djotodia et sa bande, ne favorisait au gouvernement du temps de Samba-Panza à faire face aux charges régaliennes de l’Etat, notamment le paiement des salaires, les bourses des étudiants, les pensions…

Catherine Samba-Panza, présidente de la transition à l’époque, a tendu sa main à ses pairs de l’Afrique centrale en vue de bénéficier d’une quelconque aide pour faire fonctionner son pays. Le 04 mars 2014, la présidente de transition s’envolait pour l’Angola pour solliciter de mains de son homologue angolais Edouardo Dos Santos, un don de 10 millions de Dollars à la République Centrafricaine, pays en pleine crise et à l’économie exsangue.

Le don transporté en liquidité dans un « banco », aurait été échangé en FCFA au niveau du Cameroun. Catherine Samba-Panza une fois à Bangui, a mis à contribution dans la gestion de ce fonds, sa fille Christelle Sappot, actuelle ambassadrice de la RCA en Guinée Equatoriale. Le premier ministre de l’époque Mahamat Kamoun (candidat à la prochaine présidentielle, ndlr), Jean-Jacques Démafouth, Antoinette Montaigne et plusieurs personnalités qui travaillaient à la Présidence de la République, ont eu leur part dans les 5 millions Dollars distribués à tour de rôle.

La présidente Catherine Samba-Panza justifierait d’une part que l’argent lui a permis de corrompre les chefs des groupes armés de taire les armes, d’autre part aux leaders politiques de le soutenir.

La deuxième tranche du don du même montant, arrive plus tard à la présidente de la transition qui l’a ensuite, remis au DG du Trésor qui l’aurait transféré sur le compte de l’Etat à la BEAC. Toutes ces transactions mafieuses ont été l’insu du ministre des finances de l’époque qui a été mis à l’écart dans le business au haut sommet de l’Etat. On apprendra encore environ 1 milliards s’est évaporé également, à destination de la poche des plus proches de Catherine Samba-Panza.

Aujourd’hui, il est grand temps que la Cour des Comptes accélère les choses pour que ces dons octroyés à l’Etat centrafricain soient restitués et que, les auteurs du détournement et leurs complices s’expliquent le plus vite possible à la justice. C’est cette affaire du genre que la Cour des Comptes a étrié à un certain temps, le président du Conseil National de Transition de l’époque, Alexandre-Ferdinand N’guendet.

Les personnalités citées ci-haut dans cette affaire, ne doivent pas sortir indemne dès lors qu’on se veut d’un Etat de droit, de réforme, de lutte contre la corruption et le détournement des deniers publics voire le pillage de l’Etat à niveau très élevé. Voilà ce genre de personnages qui veulent nous gouverner encore avec l’élection présidentielle qui se pointe à l’horizon. La Cour des Comptes doit jouer son rôle et remettre la pendule à l’heure contre ces mafieux de la République.

@Herman THEMONA

 

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