Bangui, le 02 février 22
En République centrafricaine, le peuple a librement choisi la forme démocratique dans la gestion des affaires publiques. Ainsi après la brillante résilience de la population lors des élections présidentielle et législative de 2020-2021, l’ANE se prépare pour les municipales et les régionales.
Du Forum de Bangui à la constitution du 30 mars 2016, le peuple centrafricain a librement choisi la voie des urnes pour élire ses représentants. Car, ce peuple qui est souverain est conscient que tout doit partir de lui pour aboutir également à ses aspirations.
On se souvient pour preuve qu’en décembre 2020 pendant que l’opposition appelait au boycott des élections d’une part et d’autre part la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC) de François Bozizé qui voulait déstabiliser les institutions républicaines et prendre le pouvoir par les armes, les Centrafricains ont prouvé leur volonté en sauvant les acquis démocratiques d’où la réussite de ces élections crédibles, libres et transparentes.
Aujourd’hui, le pays dispose de toutes ses institutions à l’exception du Senat. Il y a donc un autre défi à relever : organiser les élections municipales et régionales. Les yeux sont tournés vers les instances décisionnelles pour tenir cet engagement et faire entrer définitivement le pays dans le concert des grandes nations démocratiques.
Ces élections sont importances capitales que nul homme ne saurait remettre en cause. On sait tous que depuis plusieurs décennies, les maires ne sont pas élus. Ils sont nommés avec toutes les conséquences des détournements des biens de la municipalité par les héritiers des différents régimes qui se sont succédé dans ce pays.
Puisqu’ils ne relèvent pas du choix ou du moins de la volonté de la population, certains maires n’ont été que des criminels économiques dans leur municipalité car, ne rendant compte qu’au ministre de l’Administration du territoire, s’il n’est du pouvoir pour devenir un maire d’Etat.
Ces pratiques ont été à l’origine de la descente aux enfers du pays depuis des décennies. Et comme cette situation n’est pas une malédiction, les prochaines élections doivent être un ouf de soulagement dans la gestion des communes du Centrafrique : « La République centrafricaine a librement choisi la forme démocratique pour gérer les affaires publiques. Et pour y parvenir, il faut valoir les élections car, c’est le pouvoir du peuple par le peuple et pour le peuple. Dans ce contexte, celui qui détient et gère le pouvoir doit rendre compte au peuple à chaque exercice. La réponse est donnée au prochain mandat et cela pousse les représentants du peuple à travailler avec le souci de la bonne gouvernance. Mais lorsqu’on nomme les dirigeants, les conséquences sont énormes avec les détournements », a martelé une source politique.
Les prochaines élections constituent donc un passage obligatoire de la médiocrité à la bonne gouvernance. Beaucoup des Centrafricains surtout de la jeune génération n’ont jamais assisté à l’élection du chef de quartier ou d’un maire. C’est donc une occasion plus que jamais de prouver au monde entier que la République centrafricaine n’est pas cette poubelle qui n’est connue que par les rebellions et les coups d’Etat mais dispose d’une grande capacité de résilience pouvant permettre d’anticiper les évènements.
@JLG