Bangui, le 25 juillet 18
Depuis le déclenchement des affrontements entre les groupes armés à savoir, les éléments de l’UPC et les auto- défenses, dans la ville de Kémbé située au Sud-est de la République centrafricaine, la situation sécuritaire et humanitaire va de mal en pis. Cette ville est en proie à des exactions de tout genre et autres formes des violences quasi quotidiennes. La population civile est abandonnée à son triste sort.
Selon le témoignage d’un habitant de ladite localité : « Les populations de la ville de Kémbé sont victimes d’une manière quotidiennement des exactions de tout genre et autres formes de violences de la part de ces groupes armés qui sévissent dans cette localité. Il ne se passe pas un jour sans qu’on puisse constater des cas d’agressions physiques sur les populations civiles, des agressions sexuelles sur des filles, des actes des braquages à main armées sans oublier les cas des tueries des populations innocentes. »
Face à ces actes cruels et inhumains, la population ne peut pas supporter, les atrocités dans la ville, certains habitants sont obligés de se mettre à l’abri des criminels en se refugiant dans la brousse.
La population de cette ville, lance un vibrant appel au gouvernement pour leur envoyer urgemment des éléments des Forces Armées Centrafricaines (FACA) afin de les protéger et sécuriser leur localité.
Signalons que, c’est depuis trois (3) ans que ces groupes armés ont envahi cette localité. Ils sèment la terreur et la désolation au sein de la population, ils règnent en maîtres absolus des lieux en dictant leur loi sur la population sans être inquiétés un seul instant. Ces exactions se passent souvent sous la barbe des éléments de la Minusca qui font des patrouilles dans les localités de Dimbi et Kembé.
Il faut noter que, cette population est victime au quotidien des pires exactions de ces groupes armés qui s’en prennent violemment et en toute impunité aux exactions envers les pauvres paysans, de cette partie du pays.
Il est temps que les autorités du pays prennent des décisions urgentes en mettant à la disposition de cette population un bataillon des éléments de forces armées centrafricaines FACA, à l’exemple de certaines villes de l’intérieur comme Paoua, Sibut et Bangassou.
Hervé BINAH,