Bangui, le 08 janv.-22
Dans le temps, l’armée centrafricaine était composée de toutes les couches ainsi que de tous les fils et filles du pays recrutés sur tout l’ensemble du territoire national. A une époque donnée, les dirigeants politiques se limitaient qu’à l’appartenance à la même ethnie. Ce qui a conduit le pays à connaître pendant plus de deux décennies des périodes de trouble sans précédent.
Dans son élan de faire mettre en place une armée républicaine, le Président de la République a voulu faire le recrutement des jeunes dans les différents corps à savoir la police, la gendarmerie, les forces armées centrafricaines ainsi que la garde présidentielle en se basant sur la géopolitique. Cette volonté l’a poussé a déclaré ouvertement dans son mot de nouvel an à la nation en réitérant que : « Ma plus grande satisfaction est d’avoir vu la montée en puissance de nos forces de défense et de sécurité, devenues réellement républicaines et pluriethniques. Je dois vous rappeler que sans la paix, nous ne pouvons pas construire quelque chose de solide dans ce pays en partage. Tout effort de développement, et vous conviendrez avec moi, doit être axé sur la paix et la sécurité », a martelé le Président de la République le 31 décembre 2022.
Contrairement à ses prédécesseurs, le Président Touadera dès son accession à la magistrature suprême de l’Etat, a voulu mettre en place une armée républicaine et pluriethnique. C’est ce qui lui a poussé à procéder au recrutement dans les différentes régions du pays.
Pour lui il n’est plus question que ça soit une seule ethnie qui soit majoritaire dans l’armée. C’est ce qui a permis aujourd’hui après cinq années d’exercice du pouvoir de l’Etat, d’avoir un équilibre ethnique dans l’armée. Quand on sait que la politisation soit l’technicisation de l’armée a été à l’origine de multiples crises qu’a connues le pays notamment les mutineries, il y a de quoi à saluer l’initiative prise par le Président Touadera.
Dans un passé récent quand on parle de l’armée, c’est juste les noms des ressortissants d’une même région qui sont évoqués. Ce qui a eu pour conséquence la perte de confiance dans l’armée. Alors que tout le peuple doit se reconnaître dans l’armée de son pays qui est appelée à protéger le territoire national.
C’est ce que le Président Touadera a compris dès son accession à la magistrature suprême de l’Etat pour mettre en place une véritable armée républicaine qui prend en compte toutes les ethnies de la République centrafricaine.
Aujourd’hui, le peuple s’est rendu compte du bien-fondé de cette politique insufflée par le numéro 1 du pays, a jugé important de ne pas tenir compte de l’appartenance ethnique des centrafricains mais du mérite pour être intégré dans la fonction publique ou partout ailleurs. C’est ainsi qu’il a déclaré «Il n’est plus question de penser d’une manière ou d’une autre sur le problème ethnique auquel appartient un centrafricain lambda afin de remplir sa fonction au sein des services publics. La mentalité diffère également d’un individu à un autre car il y a des conceptions que la nature a prévues pour chacun ».
Ainsi d’après le Président de la République, il faut plus s’appesantir sur des questions ethniques quand il s’agit d’associer les fils du pays à l’œuvre de la reconstruction nationale. Pour lui c’est la question d’appartenance ethnique qui a été à l’origine de la division qui est à l’origine des multiples crises dans le pays. Il y a donc lieu que les Centrafricains puissent comprendre le bien-fondé de cette politique pour associer les Centrafricains dans toute leur diversité au développement de la Centrafrique.
@Hervé BINAH,
