Bangui, le 24 nov. 20
Depuis le déclenchement de la dernière crise militaro-politique, le km5 de la capitale centrafricaine, poumon de l’économie du pays, est victime d’une infiltration d’armes et de minutions de guerre au vu et au su de tout le monde.
Selon une source digne de foi, depuis une certaine période, le km5 poumon de l’économie centrafricaine, il y a une infiltration des mercenaires lourdement armés dont le plan machiavélique n’est connu de personne. On se souvient, il quelques mois, les commerçants de cette localité ont décidé de leur propre initiative de pacifier la zone en désarmant tous les rebelles qui faisaient la pluie et le beau temps dans cette localité décrétée comme « zone sans armes »
Pourquoi alors ce revirement de la situation à quelques jours seulement des élections couplées ? Cette question aussi banale que l’on pourrait croire est d’une grande importance aux yeux des Centrafricains qui ont de la peine à effacer les affres de la dernière crise dans leur conscience. Malgré la volonté du gouvernement et surtout du ministère de l’Intérieur en charge de la Sécurité publique d’organiser les patrouilles dans cette localité, les criminels reviennent toujours dans leur lieu du crime : « Ce n’est pas un secret des dieux, les armes entrent chaque jour au km5 pour des raisons inavouées. C’est une menace qu’il faut prendre au sérieux pour ne pas être surpris à la dernière minute. Certes, Bangui est la capitale des rumeurs mais parfois, ces rumeurs se transforment en vérité. Le gouvernement centrafricain avec son partenaire la Minusca doit prendre ses responsabilités en menant une opération de grande envergure dans cette localité afin de neutraliser les criminels de grand chemin qui cherchent à replonger le pays dans le feu et le sang »
Aujourd’hui, la nécessité de restaurer sans délai la sécurité en République centrafricaine, d’y promouvoir durablement la paix et la stabilité, et de s’atteler impérieusement à une profonde réconciliation nationale, telle qu’énoncée dans le Pacte républicain pour la paix, la réconciliation nationale et la reconstruction en République centrafricaine et dans les recommandations du Forum national de Bangui se pose avec véracité pour le bien-être des populations centrafricaines.
Le problème qui se pose c’est que, malgré la volonté du gouvernement d’assurer la paix à ses populations, la porosité des frontières restent toujours un grand handicap pour le retour définitif à la paix dans le pays. Or, lorsque dans un pays comme le Centrafrique, les frontières sont laissées à la merci de tous les mercenaires qui ne trouvent pas le lieu de refuge, comment espérer au calme ? S’interroge l’oracle.
@Bienvenu ANDALLA,