Bangui, le 22 mars 18
L’actualité politique en RCA est très mouvementée depuis ces derniers temps avec les évènements que l’on peut qualifier de majeurs et de grande portée. C’est une lapalissade de dire que l’arrivée des troupes russes en Centrafrique suite à une diplomatie agissante menée par le Président Faustin Archange Touadera a été diversement appréciée par les analystes politiques. D’aucuns semblent dubitatifs par le penchant du Chef de l’Etat à se tourner vers la Russie au détriment de la France, mère patrie et traditionnel partenaire de la République centrafricaine.
Sans se verser dans les polémiques moins avantageuses il y a lieu d’affirmer sans risque de nous tromper que de réelles avancées sont constatées et des réalisations sont à mettre à l’actif du Professeur Touadera.
Nul n’ignore que Touadera a hérité d’une situation catastrophique, un pays en déliquescence sans une véritable armée. Cela n’a pas empêché au locataire du Palais de la Renaissance de tenir le gouvernail pour mener le pays à bon port. L’autorité de l’Etat s’est instaurée avec le déploiement de l’administration. L’adhésion de la majorité des groupes armés au processus du DDRR est un signal fort pour le retour de la paix en Centrafrique meurtrie par plusieurs décennies de crises.
La remise en scelle des forces sécurité intérieure avec la formation des soldats dans certains pays voisins en prélude à la restructuration de l’armée républicaine sont des cocktails des efforts d’un avenir qui s’annonce radieux. Diriger la Centrafrique ne peut pas être un long fleuve tranquille et Touadera ne pourra le faire avec un coup de baguette magique.
En dépit des difficultés auxquelles le pays s’est confronté, en bon pédagogue, le Professeur Touadera a su tenir la baraque en deux ans d’exercice de pouvoir. Cela réconforte sa position de candidat du peuple, titre affublé par ses soutiens.
La deuxième année de l’accession de Touadera au pouvoir sera couronnée par un bond qualitatif en matière de réalisations. Mais au-delà de ses prouesses, il faudrait le reconnaître que beaucoup reste à faire. Ceci étant dit, Touadera est en train d’amorcer la dernière ligne droite de la fin de son quinquennat que nous espérons bien, sera une réussite.
A l’orée de la commémoration de son accession au pouvoir de l’Etat, votre journal Le Potentiel propre de pondre sous peu des articles sur les deux ans du pouvoir de Touadera accompagné des analyses croustillantes.
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Le Potentiel Centrafricain,
