Bangui, le 23 mars 21
Situé au cœur de l’Afrique, la République centrafricaine comme les autres pays d’Afrique continue de souffrir le poids des crises sécuritaires au quotidien. Les Chefs des Etats africains, conscients des enjeux de ce 21e siècle suite à la situation qui prévaut dans les pays veulent faire entrer davantage leur pays dans le concert des grandes nations démocratiques. La RCA veut faire valoir son indépendance en comptant sir les propres fils et filles du pays malgré leur divergence qui est pourtant une richesse. Tel est le point saillant qui a touché le Président de la République dans son discours à la Nation en prélude de l’annonce de l’ouverture des consultations préalables du prochain dialogue républicain.
La détermination du Président de la République de tenir un dialogue avec les vrais Centrafricains comme facteur de sortie de crise n’est plus un secret de Polichinelle. Car les vrais problèmes de la RCA doivent être traités au tour d’une table comme solution de la crise. C’est pourquoi, le Chef d’Etat reste et demeure en tant que le garant de la constitution fidèle à sa politique de la main tendue : « Fidèle à ma politique de dialogue, j’ai tendu la main à tous les Compatriotes, épris de paix et conscients du retard de développement de notre cher et beau pays, afin de nous rejoindre pour poursuivre ensemble le combat de la défense de la souveraineté nationale, de l’intangibilité de notre territoire et du développement de notre pays ».
Le numéro 1 centrafricain a également mis l’accent sur son projet de société qu’il a commencé à faire exécuter depuis son premier quinquennat dans le but de rassembler tout le peuple afin de former une République digne de nom selon sa devise: « Comme vous le savez, mon projet de société a toujours été de rassembler mes concitoyens autour d’un même idéal, à savoir, bâtir la République Centrafricaine dans la paix et l’unité nationale Aussi, à l’occasion de la célébration du deuxième anniversaire de l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation, le 6 février dernier, j’ai réaffirmé ma volonté d’organiser un dialogue républicain en vue de renforcer les instruments de paix, de réconciliation nationale et de reconstruction de la République Centrafricaine, les conclusions du Forum de Bangui et le RCPCA, cela afin de sortir notre pays de cette crise sécuritaire interminable. A cet effet, j’ai instruit le Gouvernement de procéder à une évaluation exhaustive, lucide et objective de la mise en œuvre de l’APPR-RCA avec des objectifs clairs, précis et mesurables ».
Le Chef d’Etat, confiant de sa politique, a annoncé la tenue d’un dialogue dans les jours à venir. Ce dialogue pour lui, est une porte de sortie de crise pour tous ceux qui veulent faire de la RCA un pays émergent : « Ce soir, je voudrais vous présenter la feuille de route du dialogue républicain et vous annoncer l’ouverture dans les plus prochains jours des concertations nationales. Ce dialogue républicain que je veux sincère, inclusif et constructif, permettra, je l’espère vivement, de mobiliser tous les segments de la société centrafricaine autour d’un agenda, pour la consolidation de la paix et de la sécurité, la stabilité politique et institutionnelle, la réconciliation nationale, l’appropriation et la bonne gestion de nos ressources naturelles, une gouvernance inclusive et démocratique ainsi que le développement », a-t-il rassuré.
La construction d’un pays ne se fait pas seul, il faut l’apport de tous pour que les choses avancent. Telle est la raison qui a poussé le Chef d’Etat Professeur Faustin Archange Touadéra à être à l’écoute de tous les Centrafricains pour des amples contributions : « Je suis donc à l’écoute de tous les Centrafricains, pour recueillir leurs contributions respectives, afin d’enrichir la Feuille de route du dialogue républicain qui pourra aboutir à la signature d’un Acte d’engagement républicain. A cet effet, je mettrai en place une équipe technique restreinte devant m’appuyer au cours de ces consultations préalables »
La politique de la main tendue du Président de la République est une arme puissante qui a permis de diriger le pays pendant son premier quinquennat. Mais après son premier mandat, les choses pourraient tourner car la politique de la main tendue avait permis d’aboutir à la signature de l’accord de Khartoum. Mais pour ce second mandat, il est important de faire la guerre avec les seigneurs de guerre comme a dit le Président dans l’un de ces discours à la Nation : « le pays est en guerre et cette guerre nous allons la gagner »
@Jacques KOGBADJA,