Centrafrique : Affaires Etrangères, Grave incident suite aux échauffourées entre le Ministre Délégué et le Directeur de cabinet

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Bangui, le 18 mars 18

Le Ministère des Affaires Etrangères de Bangui, capitale de la République Centrafricaine (RCA), a frôlé l’irréparable la semaine dernière suite aux échauffourées entre le Ministre Délégué aux affaires Etrangères Chancel Sékodé Deugbaiye,  en charge de la Francophonie et M. Chérubin Mologbama, Directeur de Cabinet (Dircab) dudit Ministère et pour cause de non subordination à la hiérarchie;

Selon les récits de certains personnels et cadres du Département des Affaires Etrangères que nous avons interrogé à ce sujet, il ressort que c’est face aux comportements récidivistes du Dircab Mologbama, que ce grave incident s’est produit car, le Ministre délégué en Charge de la Francophonie Chancel Sékodé, ne pouvant plus supporter les caprices d’un collaborateur de surcroît, subalterne qui se permet à maintes reprises de s’opposer à ses instructions a décidé d’en découdre définitivement avec ce dernier.

« C’était presque en fin d’heure de la journée de jeudi 15 mars de la semaine passée que l’ensemble du personnel du Ministère des Affaires Etrangères qui étaient en poste ce jour a vécu un évènement gravissime et exceptionnel du genre car moi qui vous parle présentement je totalise plus de quinze (15) années de service au sein de ce Département mais je n’ai jamais vu un incident d’une telle gravité » nous a déclaré sous l’anonymat un cadre dudit Ministère. Il a poursuivi en indiquant que : « C’est suite à un non recevoir et catégorique du Dircab à l’instruction du Ministre Délégué qui demandait à ce que le bus du Département puisse se rendre à l’aéroport pour récupérer une délégation de la Francophonie qui arrivait à Bangui dans le cadre la Retraite Interinstitutionnelle dont les travaux ont débuté samedi dernier 17 mars et prennent fin ce jour du lundi 19 mars 2018, que le Ministre Délégué furieux et étant dans tous ses états a débarqué en trombe dans le bureau du Dircab pour avoir le cœur net sur ce refus de libérer le bus de service ». Le même cadre a conclu que c’est grâce à l’intervention du Ministre Armel Doubane, qui lui aussi attiré par les bruits s’est vu obligé d’abandonné ses hautes qu’il recevait pour venir s’enquérir de la situation que la tension a chuté et le Ministre Délégué a regagné son bureau.

Mais, une dame qui fait partie du personnel des Affaires Etrangères qui a suivi de très près ce triste évènement, nous a donné sous l’anonymat sa version des faits qui démontrent la gravité de l’incident. « Quand le Ministre Délégué a appris du collaborateur qu’il a chargé de dépêcher le bus du Département à l’aéroport pour récupérer une délégation de la Francophonie que le Directeur de cabinet s’est opposé en renvoyant comme un vulgaire individu le collaborateur et émissaire du Ministre délégué qui venait tout simplement par respect de la procédure informer le Dircab que le bus de service allait à l’aéroport pour les besoins de cause, c’est là que le Ministre Délégué a piqué une colère et, aussitôt il est rentré d’une manière fracassante dans le bureau du Dircab et il a fermé de l’intérieur. Du coup, personne de l’extérieur ne pouvait avoir accès ». Elle a ajouté que : « Et c’est de l’extérieur que nous écoutions la forte tonalité de la voix du Ministre Délégué. Mais bien avant que le Ministre Doubane intervienne pour calmer la tension c’est l’Aide de camp du Ministre qui s’est vu obligé de casser la porte du bureau du Dircab où la dispute se passait ».

Si l’on se limite à ses deux témoignages, il ne fait aucun doute d’affirmer que le Ministre Sékodé, a véritablement frôlé le pire des incidents dramatiques car si deux hommes se trouvant dans tous leurs états d’âme s’enferment dans une maison ou encore dans un bureau, allez-y comprendre le reste. Et pour ceux qui ont la difficulté de comprendre ce «reste» c’est tout simplement «la vie ou la mort».

Nous osons espérer que ce genre d’incident qui, faudrait-il le rappeler n’honore pas notre pays quand on sait que le Ministre des Affaires Etrangères représente la vitrine de la République centrafricaine, ne se reproduira plus et aussi les hautes autorités du pays qui ne cessent de clamer l’autorité de l’Etat sauront prendre des mesures qui s’imposent pour corriger ce genre d’incident.

Affaire à suivre…

Patrick Kossingou,

 

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