Bangui, le 16 févr. 18
Hier Jeudi 15 Janvier 2018, M. Gervais BODAGAY Chargé de Communication du Bureau de la Cour Pénale Internationale (CPI) de Centrafrique et son Collègue M. Blaise ZALAGOE Chargé des Procédures des Victimes ont conféré avec les professionnels dans le siège de ladite institution. Au cours de cette rencontre, les conférenciers ont éclairé la lanterne du public sur l’affaire opposant la Procureure de la CPI avec l’accusé Jean Pierre BEMBA GOMBO.
D’entrée de jeu, M. Gervais BODAGAY a resitué l’historique des faits « Du 29 au 11 janvier 2018, la Chambre d’appel de la Cour Pénale Internationale a tenu des audiences dans le cadre des appels en cours dans l’affaire « Le Procureur contre Jean Pierre BEMBA GOMBO. Suite à l’ordonnance de la Chambre d’appel du 27 Novembre 2017, les parties et les participants ont été invités à répondre à six groupes de différentes questions liées aux appels formulés par la défense contre le verdict de condamnation de M. BEMBA ainsi que les appels par la défense et le Bureau du Procureur contre la décision sur la peine de l’Affaire BEMBA. » a-t-il-lancé et d’ajouter « Tout au long de ces audiences en appel, la défense, le bureau du procureur et les Représentant légaux de victimes ont eu l’occasion de présenter brièvement leurs vues sur les questions juridiques soulevées par la chambre d’appel. Il ressort selon l’intervenant que pendant ces audiences, les parties et les participants ont donné leurs points de vues sur divers sujets, entre autres le niveau de spécificité des faits inclus dans le document contenant des charges et le niveau de preuve requis pour chaque fait, les exigences légales en d’établir la responsabilité pénale des Commandants militaires, les éléments constitutifs des crimes contre l’humanité ainsi que les peines imposées à l’encontre de M. BEMBA par la chambre de première instance. » Il a en outre poursuivi en affirmant que « les débats ont continué sur les faits sur les circonstances inclus dans le document contenant les charges ont été approfondis par les parties. La Chambre d’appel a interrogé les parties et les participants sur la définition de crime contre l’humanité et en particulier sur le fait pour la chambre de première instance III de se baser sur le crime de guerre de pillage afin de déterminer s’il y’avait une politique organisationnelle du MLC pour attaquer les populations civiles ». Les professionnels des médias ont saisi l’occasion, pour tabler sur la lenteur de la procédure judiciaire devant la CPI, les avancées des enquêtes de la CPI en Centrafrique et la question de l’indemnisation des victimes qui sont au nombre d’au moins 6000 Milles victimes en RCA. Pour mémoire, M. Jean Pierre BEMBA-GOMBO a été accusé et reconnu coupable de crimes de meurtre, viol et pillage, crimes commis par les soldats du MLC entre le 26 octobre 2002 et le 15 mars 2003 sur le territoire de Centrafricaine. Ce dernier écope une peine d’emprisonnement ferme de 18 années. Soulignons de passage, qu’en cette année 2018, la Cour Pénale Internationale va commémorer le 20e Anniversaire du Traité de Rome qui s’attaque depuis belle lurette à la lutte contre l’impunité dans le monde, mais plus particulièrement dans les Etats membres de la CPI. Nous y reviendrons sur les échos de cette célébration.
Le Potentiel Centrafricain,