Bangui, le 13 mars 19
Le processus enclenché par le panel des facilitateurs de l’union Africaine touche à sa fin et s’ouvre encore de nouveau avec la convocation d’une réunion à Addis-Abeba (Ethiopie) des parties prenantes de l’Accord de paix signé, la balle est désormais dans le camp du président Faustin Archange TOUADERA et son premier ministre Firmin Ngrébada qui doivent être très vigilants. Au terme de dialogue, les groupes armés contestataires du gouvernement mis en place ont fini par revenir à la raison.
Les groupes armés se préparent activement pour la tenue de cette rencontre d’un autre coté, le gouvernement de l’autre peaufine également sa stratégie pour une sortie pacifique à cette crise. Les politiques tapis dans l’ombre mènent un autre combat. Ils ne comptent pas en rester là. Il s’agit du CRPS de Tiangaye, PATRIE de Mboli-goumba, MDERC de Bendounga, RPR de N’guendet…
A vrai dire, depuis la reconversion des principaux leaders des groupes armés en groupe politique met les hommes politiques véreux de très mauvaise humeur. Les leaders de l’opposition comptent mener désormais une lutte politique en collaboration avec la lutte armée. Cette nouvelle n’est pas du gout de ceux qui espèrent tirer leur épingle du jeu. Les menaces incessantes des groupes armés ont fini par exaspérer la communauté internationale.
Depuis le redéploiement des Forces Armées Centrafricaines (FACA) dans les zones à risques pour protéger la population et faire face aux éventuelles attaques a dissuadé plus d’un. Ajouter à cela, l’accord de Coopération militaire avec une clause de défense change carrément la donne. L’armée est un outil de souveraineté, elle permet à chaque pays souverain de se protéger contre tout esprit malin qui tenterait de faire irruption tout au long de la frontière. Avec l’aide de nos alliés, le Président Faustin Archange TOUADERA tiendra l’une de ses promesses qui consistait à faire de l’armée Centrafricaine une armée de garnison.
Sauf que, au moment où TOUADERA pense bien faire, les ennemis de la paix lui mettent les bâtons dans les roues et appellent certains leaders de groupes armés à ne pas s’aligner derrière le processus de paix. La nouveauté inventée en dernière minute est une probable menace de transition si la question de la refonte du gouvernement venait a être refusée.
C’est le droit des hommes politiques de faire de la politique, mais de là à brader l’avenir de tout un peuple juste pour se faire une table au conseil des Ministres est l’idée la plus saugrenue que nous n’ayons jamais entendue. Les batailles se font à tous les niveaux, ceux qui veulent avoir une promotion se posent également en défenseurs des groupes armés. D’autres qui ne sont jamais assis au conseil de Ministres se disent que c’est le moment ou jamais. La volonté politique du président TOUADERA ne change pas tant que ces derniers seront entre ses pieds bâcler le travail bienfait.
Le schéma est hautement pyramidal, pour les rebelles et les partis politiques qui imposent plus de quota dans le gouvernement, c’est juste pour s’accaparer des postes clés au sein du gouvernement en plaçant leurs hommes les Chargé de Mission veut passer Conseiller, tandis que, le Conseiller veut passer Ministre, le Ministre veut avoir un ministère de souveraineté. Les ministres qui ont des ministères de souveraineté veulent passer premier ministre. Les Centrafricains connaissent surement celui qui veut devenir président à la place de l’actuel. Il nous semble superflu de le citer ici. Mais ne peuvent-ils pas attendre un peu ? 2021 est si loin que ça ? L’actuel locataire du palais de la renaissance a été élu de manière démocratique, il faudra attendre les prochaines échéances électorales pour espérer gouverner. Le peuple jugera qui de tous ces fauteurs de troubles il choisira pour mener à bien sa destinée.
@Herman THEMONA,