Bangui, le 05 juillet 18
C’est le mardi dernier 03, Juillet 2018, que le collectif budgétaire ou Loi de Finance rectificative a été adoptée par les parlementaires centrafricains. Adopté sur fond de polémique entre les élus de la nation.
Le moins que l’on puisse dire est que ce budget 2018, initialement de l’ordre de 162 Milliard de FCFA passe désormais à la bagatelle somme de 218 Milliards de FCFA et sur les 117 députés inscrits, seulement 89 ont voté pour 26 et contre 3 bulletins nuls.
Pour M. Henri Marie DONDRA ministre des Finances et du Budget, « la recrudescence de l’insécurité dans le pays, a négativement impacté le recouvrement des recettes depuis Janvier 2018 ». Quant à l’honorable Serge SINGHA-BENGBA l’un des députés de la circonscription administrative de Bangassou qui a voté cette Loi, a précisé sur les ondes de la Radio Ndéké-Luka qu’il faut donner les moyens au gouvernement de pouvoir appliquer réellement sa politique.
Poursuivant sa déclaration, ce parlementaire a indiqué qu’il est important que ce collectif budgétaire soit voté, de manière à appuyer les actions gouvernementales qui, selon lui se bât chaque jour pour que le pays puisse sortir des difficultés immenses. Par contre le Député de Berberati (4) André Nalké DOROGO qui a voté contre cette Loi s’est expliqué en ces termes « Nous avons constaté avec amertume que les dépenses de la présidence de la République, notamment en ce qui concerne les fonds spéciaux se sont considérablement amplifier de plus d’un Milliard et demi » a-t-il-fait savoir. Des fonds qui selon ce parlementaire auraient pu être consacrés a d’autres secteurs notamment au volet relatif à la sécurisation du territoire et le déploiement des Forces de Défense Intérieure (FDS) dans le pays dont la quasi-totalité des préfectures sont encore sous la coupe réglée des groupes armés.
Toutefois, dans les répliques aux préoccupations des élus de la nation, M. Henri Marie DONDRA ministre des finances et du budget a démontré que le gouvernement n’a pas revu en baisse les lignes budgétaires consacrées à la sécurité publique, la défense et la justice. Il a également mis un accent particulier sur l’incapacité des acteurs économiques centrafricains à absorber les 50 Milliards FCFA mis à leur disposition par la Banque Mondiale.
Ces Operateurs économique devaient présenter des projets bancables qui devaient être financés a cause de manque de projets, ce pactole a été divisé par deux, car il n’ya pas encore des preneurs dans ce domaine précis.
Il faudrait préciser que la Loi de Finance 2018 approuvée le 29 novembre 2017 avec un budget estimé à 237,2 milliards FCFA, celui de l’année 2018 a connu une baisse de 11,6 milliards FCFA soit 209 milliards de FCFA. De 161 milliards FCFA lors de son adoption toujours en la date du 29 novembre 2017, dorénavant le budget de la RCA est à la hausse après le vote du collectif budgétaire pour atteindre 218 Milliard FCFA. Pourvu que cette Loi rectificative fasse ses preuves et les autorités du pays renforcent les dispositifs en vue du recouvrement des recettes.
Bienvenu ANDALLA,