Bangui, le 18 janv. 22
Dans certains pays qui se respectent et qui émergent dans l’éducation de la jeunesse, on qualifie cette couche comme étant le fer de lance de la nation. La République centrafricaine, pays des grands paradoxes ne se retrouve pas dans un tel qualificatif de la jeunesse d’où le laxisme dans la prise des sanctions contre certains fonctionnaires qui refusent de regagner leurs postes.
Lorsqu’un pays ne se gouverne pas, il meurt. Cela s’inscrit progressivement en République centrafricaine de nos jours avec le manque d’enseignants qualifiés en province.
Selon une source bien informée, même avec le début de ce deuxième trimestre, certains établissements manquent d’enseignants qualifiés. Pour preuve au lycée de Sibut il y a un manque d’enseignants au point où les examens du premier trimestre ne sont qu’une simple mise en scène : « Le problème d’enseignants qualifiés se pose énormément depuis la décision de mettre un terme aux vacations. Le gouvernement devrait prendre toutes les dispositions avant de s’engager sur un tel terrain glissant. L’avenir de nos enfants est hypothétique surtout pour les foyers qui n’ont pas les moyens d’envoyer leurs enfants dans les établissements privés », a souligné une source de cette localité.
Cette situation n’est pas seulement une affaire de la Kémo car dans certaines villes de province, il y a des établissements qui n’ont qu’un seul enseignant qui parfois ne peut pas tout faire mais cherche à combler le trou. Le cas de Markounda où seul le proviseur est devenu un bouche trou alors que dans certains établissements de la capitale, il y a des effectifs pléthoriques au point où tout le souci de ces enseignants n’est que de se tailler de la place dans les établissements privés et par conséquent comme la corruption, le régionalisme, le tribalisme et le népotisme constituent un mode de gouvernance dans ce pays, les héritiers ou les détenteurs du titre foncier centrafricain tournent dans la ville de Bangui et ses environs.
Comment alors prétendre parler de développement si la jeunesse fer de lance de la nation n’est pas au centre des préoccupations de ceux qui sont dans les commandes ? Le système éducatif centrafricain ne répond pas aux attentes des élèves : « Depuis la rentrée on n’a aucun professeur de philosophie, de mathématique et d’anglais dans notre établissement. C’est ce qui décourage les élèves car, on ne sait pas comment aborder le baccalauréat en fin d’année ? » S’interroge un candidat au Baccalauréat.
Le problème centrafricain est le manque de patriotisme de certains fils du pays qui ne comprennent pas que la patrie est ce qui est de commun et qu’il faut la protéger.
@JLG,