Bangui, le 30 janv. 20
Le travail quel que soit sa forme ou sa nature, est présence même de l’existence de l’être humain et que c’est la preuve d’amour pour soi, pour les autres et pour la vie en général. Il faut vivre humainement parmi les humains pour s’en rendre compte de la réalité de ce qui se passe actuellement à la Faculté des Sciences juridiques et politique (FSJP). Votre journal en ligne lepotentielcentrafricain.com a mené une enquête exclusive pour dénicher ce qui va mal dans cette Faculté dont les étudiants voire les professeurs s’en plaignent avec les larmes chaudes.
D’après notre enquête auprès des étudiants, après la délibération de janvier 2020 du premier semestre 2018-2019 a permis de constater que la FSJP est plongée dans une crise de confiance de son histoire. Les résultats anormaux des examens ont donné 3% de réussite en 1ère année, 9% en 2e année, 3% en Droit, 33% en Master 1 de Droit public (AG, CL), 29% en Master 1 de Droit public (RI, IR), et 8% en Master 1 en Droit privé (tronc commun).
La situation est assez inquiétante si la confiance en soi est un sujet qui revient régulièrement, c’est qu’il s’agit d’un problème sérieux. L’exercice de l’autorité administrative des activités académiques de la FSJP est paralysé à cause d’une crise de confiance aiguë entre le Doyen de ladite Faculté, son Vice-Doyen et les Chefs de Département.
C’est un établissement qui est à deux doigts de l’année blanche. La crise de confiance consiste à une chasse à l’homme, et se traduit par des doubles langues dans la prise des décisions qui n’honorent pas la communauté scientifique. Il s’agit de se poser la question sur les mécanismes de ce management public hors cadre, le Droit n’est plus droit.
Est-ce que la FSJP a été privatisée ? A vrai dire, la Faculté est sous la menace d’une mort lente.
Quand le résultat est très catastrophique au vu des dires des étudiants et autres professeurs, ce n’est pas bon politiquement, car on assiste à une montée populiste dans l’opinion publique universitaire. C’est une crise d’hégémonie du Chef. En clair, ce n’est pas une délibération, c’est la décision d’une seule personne au lieu que celle-ci soit collégiale.
Le cycle historique qui a débuté durant la transition, se précise par une conjonction des crises au niveau de la confiance, moralité, éthique et déontologie, corruption, politique d’exclusion, tribalisme…
Dans cette situation nouvelle, le style arbitraire apparaît comme une bifurcation par masquer les problèmes réels de la FSJP. Beaucoup de raisons qui prouvent que la FSJP d’aujourd’hui, ne nous prépare pas à la société centrafricaine de demain. D’après notre enquête, il y’a un recul, une baisse brutale de niveau des étudiants à cause d’une pédagogie hasardeuse. La FSJP tue le génie qui sommeille tant parmi les étudiants que les enseignants.
D’années en années, les étudiants de droit perdent leur liberté d’esprit et leur capacité à produire des visions différentes de la réalité car la FSJP paralyse ce qui n’est pas conforme au clan et aux intérêts personnels et égoïstes.
« Tout seul, on va plus vite. Ensemble, on va plus loin », A dit dicton. C’est pour dire que l’individualisme prime sur le collectif à la FSJP. La pédagogie à la centrafricaine n’a pas bougé depuis la transition, la connaissance est encore hiérarchique. En revanche, les subalternes ne connaissent rien. La FSJP continue de nous faire apprendre de façon linéaire.
La FSJP n’est pas perçue comme un lieu d’épanouissement mais comme un carcan. Il est indéniable que pour l’étudiant ou l’enseignant victime de cette situation de crise, constituerait une entrave pour la bonne marche de la Faculté. D’ailleurs, à cause d’arnaque (exigence des sommes d’argent par le Doyen) dont fait l’objet les étudiants de l’école doctorale, ces derniers sont obligés d’abandonner le cursus et de continuer dans d’autres pays extérieurs. Au moment où nous mettons cet article sous presse, les enseignants de cette Faculté sont prêts à cesser, exigeant ainsi le départ imminent du Doyen, condition sine qua non pour l’ordre soit rétabli au sein de cette Faculté.
@Jacques KOGBADJA,