Bangui, le 19 juin 20
C’est comme si le malheur des Centrafricains ne vient jamais seul. Non seulement que le pays peine encore à émerger de la crise politico-militaire qui l’a durement secoué, et que le coronavirus s’y est ajouté avec toute la gamme de chamboulements possibles qu’il entraîne et leurs drastiques conséquences, voilà qu’à l’Ecole Inter Etat des Douanes, ils se passe quelque chose presque d’anodin, mais qui coupe le souffle. Les Centrafricains candidats au concours d’entrée dans cette école dont le siège est pourtant installé sur leur territoire ne peuvent plus y être admis pour le cycle de formation qui va bientôt démarrer. Une tragique situation qui fait dormir debout.
Il se passe quelque chose de sérieux et d’assez complexe à l’Ecole Inter Etat des Douanes. Les Centrafricains qui ont concouru et bien admis pour entrer dans cette école ne peuvent plus y aller. Rien de clair ne circule à propos des raisons de cette malheureuse manigance qui se dessine en défaveur des Centrafricains dont le territoire héberge le siège de ladite école.
Aux dernières nouvelles, il semblerait que c’est la Guinée Equatoriale, ayant temporairement pris la place de la Centrafrique par décision de la Commission de la CEMAC qui a accueilli les dossiers de candidature et organisé le concours d’entrée dans cette institution sous régionale de la CEMAC. Cela ne peut que se comprendre dans la mesure où, à cause de la dernière crise militaro-politique en Centrafrique, le siège de la Commission de la CEMAC installé à Bangui était transféré à Malabo en Guinée Equatoriale.
Cela veut dire que les hauts responsables du siège qui veillaient habituellement au processus d’organisation de ce test sont mutés à Malabo. Mais cela n’explique pas encore ce qui s’est passé pour que les candidats Centrafricains, pourtant reçus au test, ne puissent plus être admis dans cette école.
Voilà une situation, sinon une préoccupation de l’heure qui interpelle d’abord les responsables Centrafricains de cette école, le ministère des affaires étrangères pour ne pas dire l’ensemble du gouvernement, voire le Premier Ministre et le Chef de l’Etat en personne. Est-il admissible de ne voir que nos frères de la CEMAC, qui sont des étrangers du fait qu’ils n’ont pas la nationalité centrafricaine, venir étudier dans une école hébergée par le pays sans qu’il n’y est les nationaux ? Est-ce en transférant le siège de la Commission de la CEMAC à Malabo ordre est-il donné pour que la formation dans cette école se fasse à Malabo en attendant le retour à la normale des choses ?
Que s’est-il réellement passé pour que cette triste nouvelle survienne comme la foudre du temps de la sécheresse et ébranler les cœurs de nos vaillants fils qui sont reçus à ce test ? Que fait en ce moment le pouvoir de Bangui pour qu’une solution idoine soit trouvée à cette situation peu caressante ? Toute une gamme de questions qui demeurent pour l’instant sans réponses. Le potentielcentrafricain.com, votre journal est à la recherche de la vérité qu’elle se propose de vous livrer dans ses prochaines publications car il y a là nécessité d’investigation assez profonde.
@John Kpogbotchi,
