URGENCE POUR LE GOUVERNEMENT DE SECURISER LES FRONTIERES AFIN DE GARANTIR LA STABILITE

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Bangui, le 25 janv. 23

En République centrafricaine, les surprises ne manquent pas. Le pays veut mettre fin aux rebellions pour sa stabilité afin de redorer  son image. Cependant, il y a des préalables à respecter pour une sortie durable de crise : la sécurisation des frontières.

Même si le monde est devenu un village planétaire où la solidarité s’impose aux différents Etats, il n’en demeure cependant pas moins vrai que la souveraineté est l’élément le plus important pour la survie d’une nation.

En République centrafricaine, les faits parlent d’eux-mêmes et de leur monde. Les pays frontaliers n’ont pas joué un franc-jeu durant cette longue période où l’embargo qui pèse sur les armes, munitions et autres matériels de guerre. Les groupes armés continuent de s’armer à partir de nos frontières alors que l’armée est privée de son instrument de protection des populations civiles.

Or, pendant que la population centrafricaine espérait un soutien de ses voisins qui avaient pourtant une armée pouvant sécuriser leurs frontières, ceux-ci ont favorisé l’infiltration des mercenaires, les armes et munitions de guerre en terre centrafricaine.

Comme il n’y a pas un sans deux, les expériences des deux crises militaro-politiques doivent servir de leçons au régime de Bangui. Il s’agit donc de renforcer la sécurité au niveau des frontières afin de réduire au maximum la présence des mercenaires dans le pays.

Les Centrafricains veulent vivre dans la quiétude. Cependant, même s’il y a des groupes armés dans certaines régions du pays, ces rebelles sont en majorité des sujets étrangers à la solde des politiques avec la bénédiction de certaines puissances étrangères qui veulent profiter du climat de ni paix et de ni guerre afin d’exploiter dans le secret des ressources naturelles du pays.

D’ailleurs l’attaque de la localité de Beloko frontalière à la République du Cameroun par des mercenaires de la coalition rebelle de la CPC et celle du camp des alliés russe par drone non encore identifié sont illustratives de ce que le gouvernement ne contrôle pas nos différentes frontières terrestres et l’espace aérien.

Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que les camps des alliés russes soient les cibles de certaines attaques par des avions dont on ne connait pas encore les origines. Après le camp des Russes situé dans l’usine d’engrainage de coton à Bossangoa dans l’Ouham il y a deux mois déjà, la semaine dernière c’est au tour du camp de ces alliés qui se trouvent à Ndélé. Même si à ce jour le bilan n’est pas encore connu, il faut dire que ces attaques constituent des menaces réelles pour la sécurité du pays.

Si des ennemis sont parvenus jusque-là à frapper à différents endroits du pays sans que le gouvernement ne puissent pas voir venir ces attaques afin de les contrecarrer, il faut dire aucune ville moins encore aucune personne est à l’abri de ces attaques ennemis qui peuvent frapper à tout moment.

C’est une preuve de plus que certains endroits stratégiques voire le pays tout entier n’est pas encore sous contrôle des forces armées centrafricaines appuyées par les alliés. D’ailleurs des informations de sources concordantes, le haut commandement de l’armée nationale aurait été alerté par le risque élevé d’une attaque des ennemis à Beloko, malheureusement aucune disposition avait été prise pour l’empêcher.

D’après ces mêmes sources, certaines hautes personnalités seraient bien au courant de cette attaque mais n’ont daigné donner des informations parce qu’elles seraient impliquées voire de mèche avec ces assaillants qui étaient venus perpétrer cette attaque. Si ces informations s’avéraient, il y a de quoi à s’inquiéter car l’ennemi est bien introduit et attend le moment fatidique pour passer à l’assaut. Attention Président, soyez vigilant et ne vous laissez pas tourné en bourrique !

@Herman THEMONA

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