Lancé le 13 mars 2023 par le président de la République Faustin Archange Touadera, ce séminaire gouvernemental est consacré à l’auto-évaluation des recommandations du deuxième séminaire gouvernemental, tenu du 10 août au 6 septembre 2022.
Ce séminaire a donné l’occasion à chaque membre du gouvernement de présenter les principales réalisations, palpables, quantifiables et mesurables de son département. Ces assises qui mobilisent les plus hautes personnalités de l’Etat visent à passer en revue les 643 recommandations issues du précédent séminaire gouvernemental.
De manière concrète, chaque membre du gouvernement a eu à exposer le bilan concret de ses principales réalisations palpables au sein des sectorielles, conformément à sa lettre de mission, de faire ressortir les avancées aux fins d’identifier les défis à surmonter en vue d’améliorer le train de vie de l’Etat, dans le souci de répondre à l’aspiration du peuple. Malheureusement, le constat laisse comprendre que certains ministres ont failli à leurs ministres et c’est l’échec total qui doit être corrigé.
Une rencontre qui a permis également d’apprécier le degré d’exécution de la mise en œuvre desdites recommandations. A travers ce séminaire d’auto-évaluation, le président de la République voudrait réaffirmer sa volonté et celle de son gouvernement, de rechercher l’amélioration et la perfection afin de répondre aux attentes pressantes, mais légitimes des populations centrafricaines.
Conscient du fait que la République centrafricaine fait face à une situation financière difficile, le président de la République a, à l’occasion du démarrage de ce séminaire gouvernement laissé entendre que la mobilisation des recettes domestiques générées par les différents départements s’avère importante, pour permettre au gouvernement de faire face à ses charges régaliennes. Il a alors demandé à la population de soutenir les actions du gouvernement en cette période difficile que traverse le pays. Pour lui, la République centrafricaine doit d’abord compter sur ses recettes intérieures.
Le président Touadera n’a pas manqué de fustiger les maux tels que, la corruption et le détournement des deniers publics souvent orchestrés par certains fonctionnaires ou agents de l’Etat véreux. Il a en outre, réaffirmé son engagement et celui de son gouvernement à lutter avec force contre ces maux qui empêchent la prospérité de la République centrafricaine.
Au-delà de la volonté du président de la République d’évaluer les membres de l’exécutif afin de les pousser à plus d’effort pour la réussite des tâches qui leur sont confiées, il y a lieu de dire en toute honnêteté que plusieurs ministres de l’actuel gouvernement ne donnent pas satisfaction dans l’exécution de leurs tâches.
Beaucoup d’entre eux font preuve d’incompétence notoire ce qui provoque un flottement dans la mise en œuvre de l’action gouvernementale. Pendant que certains sont caractérisés par le laxisme envers leurs collaborateurs des départements qu’ils dirigent ajouté à cela l’affairisme, la concussion. D’autres par contre brillent par l’absentéisme chronique du fait qu’ils sont continuellement en mission, ils ne communiquent pas sur leurs actions et sont en déphasage avec la ligne du gouvernement du fait de leurs réactions qui contrastent avec la position du gouvernement. Tel est le cas de la question de la grève du collectif des enseignants du fondamental 1 et 2, qui a été mal gérée par les ministres du travail, de la fonction publique et celui de l’enseignement supérieur, de la communication et, même par le Premier ministre.
Il a donc fallu que ça soit le président de la République qui puisse prendre les choses en main pour mettre fin à la grève de ces enseignants. C’est vraiment un échec lamentable de la part de ces ministres voire de tout le gouvernement. Il faut dire que le bilan de ce séminaire est vraiment mitigé en ce sens qu’on s’’attendait à ce que chaque ministre puissent présenter les actions qu’il a menées conformément à sa lettre de mission, malheureusement on a assisté à des discours creux de la part des ministres qui n’ont rien à voir avec leurs actions conformément à leurs lettres de mission.
En principe pour ce genre d’évaluation, il revient à un expert de le faire et non au premier ministre qui, lui aussi devrait être évalué. Au demeurant, le président de la République a intérêt à prendre ses responsabilités pour faire un grand ménage au sein du gouvernement car il est temps que les incompétents puissent partir pour laisser la place à certaines compétences qui peuvent faire bouger les choses.
Le Président Touadéra a dit lui-même que le temps est celui d’activer toutes les stratégies afin de stabiliser sur tous les plans. Le développement de la RCA n’est que possible si tous les Centrafricains s’accordent sur la même voie, en menant des actions patriotiques pour faire sortir leur pays du gouffre. L’évaluation des ministres est une occasion de les pousser à mieux travailler pour l’intérêt national. Alors que nous constatons des déficits dans la mise en œuvre des recommandations. Le Président Touadéra a lui-même tiré leçon concernant le résultat mitigé de certains ministres qui n’ont plus droit de cité dans le gouvernement.
@KLF