Lors d’une rencontre avec des leaders communautaires de Bangui le 23 avril 2025, le panafricain Socrates Gutenberg Taranbaye du Mouvement Panafricain pour une Afrique Libre, a abordé le sujet de la lutte contre le néocolonialisme. L’objectif principal de cette rencontre selon Socrates Gutenberg Taranbaye est de dénoncer les ingérences occidentales en Afrique, particulièrement celles de la France et des États-Unis, tout en articulant une critique sévère du néocolonialisme et des révolutions de couleur.
Le néocolonialisme, selon le président du Mouvement Panafricain pour une Afrique Libre, ne se manifeste plus uniquement par des interventions militaires ou des accords diplomatiques inéquitables, mais par des méthodes plus modernes et subtiles.
C’est pourquoi en exprimant son inquiétude face aux manœuvres dilatoires de l’Occident, qu’il accuse de vouloir replonger la Centrafrique dans une crise militaro-politique, Socrates Gutenberg Taranbaye explique aux participants que les ingérences de l’occident passent par le soutien financier accordé à des opposants politiques qui, avec l’appui de l’ancienne puissance coloniale, mènent des actions visant à déstabiliser le régime démocratiquement élu en place.
« Nous avons invité ces jeunes leaders à rester vigilants et à ne pas se laisser manipuler par des opposants qui poursuivent des intérêts égoïstes. Nous ne sommes pas contre l’Occident, mais nous dénonçons les manœuvres dilatoires mises en place pour déstabiliser notre beau pays. », a-t-il précisé.
Parmi les thèmes abordés, celui des « révolutions de couleur » a également suscité des réactions vives. Ces mouvements, souvent perçus comme de simples soulèvements populaires, sont en réalité le produit d’une stratégie bien orchestrée par des puissances occidentales. Les intervenants ont mis en lumière les outils utilisés pour mobiliser et influencer ces mouvements : des médias alternatifs, des formations aux réseaux sociaux, le financement d’ONG locales, et l’usage de technologies numériques pour contourner la surveillance.
Selon le leader du Mouvement Panafricain pour une Afrique Libre, les exemples sont légion, allant de la Serbie à l’Ukraine, en passant par le Venezuela, Hong Kong, la Biélorussie, et le Soudan. Et l’Afrique, elle aussi, ne fait pas exception à cette tendance. Ces approches sont souvent justifiées par un discours sur les droits humains et la démocratie, mais soulèvent des inquiétudes quant à leur véritable intention.
Un autre point crucial soulevé lors de cette discussion concerne le meeting de l’opposition prévu le 31 mai prochain. Les leaders de MPAL ont appelé la population à la vigilance, qualifiant cet événement non pas d’une simple expression démocratique, mais d’une manœuvre de déstabilisation orchestrée par des forces extérieures. « Tout laisse à penser que nous assistons à une révolution de couleur, et je demande à la population de ne pas y participer », a averti Socrates Gutenberg Taranbaye, avant d’ajouter que « l’Afrique a besoin de souveraineté, pas de marionnettes téléguidées ».
C’est pourquoi, l’unité, la lucidité et la résistance face à ces nouvelles formes de domination ont été présentées non seulement comme souhaitables, mais impératives pour le futur du continent.
Bref, face à ces enjeux, la mobilisation de la société civile, des élites, ainsi que le soutien à un véritable dialogue démocratique, seront essentielles pour contrer ces ingérences et garantir la souveraineté de l’Afrique.