Bangui, le 28 mars 2018
17 personnes dont un prêtre, plus d’vingtaine de blessées et des centaines de déplacées en brousse, c’est le triste bilan des derniers évènements qui sont encore en cours dans la ville de Bambari, localité du Centre du pays située à 485 Km de Bangui la capitale centrafricaine. Ce bilan a été rendu public lors d’une conférence de presse donnée hier mardi 27 mars 2018 par l’honorable Anatole NDEMAGOUDA de la circonscription de Bambari 3, au siège du Rassemblement Démocratique Centrafricain (RDC) à Bangui.
Bien avant même d’annoncer le sujet de sa rencontre avec les professionnels des médias, le député NDEMAGOUDA a prié l’assistance de se mettre debout pour observer une minute de silence en mémoire des personnes massacrées dans la ville de Bambari.
Par la suite, l’Orateur a déclaré aux journalistes massivement mobilisés pour la circonstance que : « Cette conférence de presse porte sur la recrudescence des violences dans la ville de Bamabari ». Poursuivant, le député de Bambari 3 a indiqué que : « Les évènements ont débuté dans sa circonscription en date du 18 mars dernier 2108 par l’assassinat d’un jeune homme du groupe des anti balaka par les éléments peulh de l’Union pour la Paix en Centrafrique (UPC) d’Ali Ndarass ».
« Et pendant que la famille de la victime s’était réunie à la place mortuaire distante de quelques vingt (20) mètres de la paroisse SEKO, les éléments de l’UPC ont débarqué sur les lieux et c’est en ce moment qu’ils ont ouvert le feu sur les gens qui se trouvaient là et ils sont allés également abattre le curé de ladite paroisse ». a indiqué le député qui a conclu ses propos liminaires en déclarant que les séléka ont poursuivi leurs exactions dans plusieurs villages jusqu’à ce jour et des centaines de personnes ont fuit pour trouver refuge en brousse dans des conditions dramatiques vu la pluie qui s’abat actuellement dans cette localité.
Dans les échanges avec les journalistes l’Elu de la nation a dénoncé la passivité et le retard de la réaction des éléments de la basés à 7 Km seulement du village SEKO qui ont attendu quarante heures (48H) pour intervenir alors l’irréparable était déjà arrivé.
L’honorable NDEMAGOUDA a saisi l’occasion pour lancer un pressant appel aux belligérants notamment séléka et anti-balaka à la cessation immédiate des hostilités. Il demander également au gouvernement de déployer très rapidement les Forces Armées Centrafricaines (FACA) dans la ville de Bambari pour sécuriser les populations civiles.
Herman THEMONA,