Bangui, le 08 juillet 22
Le second quinquennat du Président Touadera est entré dans sa phase cruciale, celle des grands défis auxquels le pays se confronte actuellement. Si le Président Touadera par sa détermination, prouve clairement qu’il est mesure l’ampleur des tâches qui lui incombent, le gouvernement par contre peine à imprimer sa marque.
Gouverner la République Centrafricaine n’est pas chose aisée compte tenu de certaines contingences auxquelles on s’attend le moins. C’est bien évidemment ce que le Président Touadera n’a de cesse de faire comprendre à ceux qui l’accompagnent dans sa périlleuse mission que le peuple centrafricain lui a confiée. En héritant un Etat que les nombreux observateurs qualifiaient de fantôme, le Président lui-même est conscient de ce que son peuple attend de lui.
De prime à bord, l’homme du 30 mars s’est fixé comme objectif premier qui est celui qui consiste à redonner espoir à son peuple meurtri après plusieurs décennies de crises militaro-politiques qui ont sombré le pays dans les abysses. C’est ainsi qu’ainsi comme un médecin, le Professeur Faustin-Archange Touadera a pris le temps matériel de diagnostiquer le mal qui gangrène la Centrafrique depuis des lustres.
Comme le dénominateur commun à toutes actions de développement est la paix, le Président de la République tel un Apôtre de la paix, a commencé par appeler au désarmement des cœurs, histoire de créer les conditions d’une véritable réconciliation nationale gage du retour définitif de la paix. Cette initiative visant à panser les plaies après de la division a permis de rassembler tous les protagonistes autour d’une table.
Cette démarche visant à la réconciliation de toutes les filles et tous les fils de la Centrafrique paraissent être des signes forts qui ont rassuré les partenaires au développement qui entraperçoivent la volonté manifeste du Président Touadera d’instaurer une République où il fait bon vivre. Cette assurance faite par le Président Touadera a poussé ces partenaires à appuyer le gouvernement centrafricain dans son œuvre du relèvement de la reconstruction de la nouvelle République centrafricaine.
Cinq ans durant son premier quinquennat, le pays était en chantier. Les infrastructures sociales de base et les infrastructures routières ont connu un véritable changement grâce à la vision politique clairvoyante du Chef de l’Etat. Concomitamment un accent particulier a été mis sur la restructuration de l’armée nationale jadis l’ombre d’elle-même du fait de son tribalisation et politisation par les régimes déchus.
Etant donné que cette composante de l’Etat qu’est l’armée apparaît à jamais comme un élément majeur de la souveraineté nationale, elle a été remise sur scelle en dépit de la sanction onusienne qui lui a été infligée suite à la crise militaro-politique de 2013. Tous ces actions menées dans des conditions difficiles par le Président Touadera lors de son premier mandat ont heureusement eu le goût de répondre aux aspirations de son peuple.
Malheureusement au terme de ce premier les ennemis de la paix, de la division ont une fois de plus ravivé la flamme de la guerre en remettant au goût du jour leurs velléités guerrières par la fameuse rébellion baptisée pompeusement Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC).
Devant ce péril imminent, le gouvernement du Président Touadera a recouru aux accords de coopération militaire signés avec la Fédération de Russie et le Rwanda pour contrer la progression des assaillants.
L’efficacité et le professionnalisme de ces forces bilatérales, déployées aux côtés des forces de défense et de sécurité nationales, ont énormément contribué à rétablir l’ordre public et à restaurer l’autorité de l’Etat sur une bonne partie du territoire national.
Mais avec la détermination du Président Touadera, la République centrafricaine s’est installée progressivement dans la paix. C’est la preuve que le rêve de nos ancêtres, le rêve d’unité, de dignité et de travail, se concrétise lentement mais sûrement. Autant le règne du Président Touadera a vu se consolider la démocratie et la fibre patriotique dans les domaines où l’intérêt du pays l’exige.
La brillante réélection du Président Touadera pour un second quinquennat a pour seul objectif, celui de conduire la nation centrafricaine vers un avenir prometteur.
Au-delà de tout, les Centrafricains ont prouvé aux yeux du monde que rien ne peut arrêter la marche de la République centrafricaine vers son développement ; rien ne peut remettre en cause leur attachement à la démocratie et leur ardent désir de vivre ensemble dans un pays enfin uni et indivisible.
C’est ainsi que le peuple a décidé de lui donner une chance en lui accordant un deuxième mandat afin qu’il puisse continuer et achever le processus de paix qu’il a amorcé depuis 2016. S’il est vrai que le premier mandat du Président Touadera n’a pas été de tout repos, il n’en demeure pas que ce second mandat sera de tous les défis.
Le Président Touadera a prouvé qu’il est bel et bien à la hauteur de sa mission avec les nombreuses actions salvatrices qu’il a eues à mener de main de maître pour le relèvement de son pays.
Force est de constater cependant que l’actuel gouvernement patine encore et ne réponds pas aux attentes de la population. Les grands défis de l’heure ne sont pas pris en compte par le gouvernement au point que la population en pâtisse. Les membres du gouvernement n’exécutent pas convenablement la lettre de mission confiée à chacun d’entre eux. Par-dessus tout il y a une inertie ambiante qui gagne tous les départements ministériels.
Il serait dès lors impérieux que le Président de la République puisse revoir son équipe gouvernementale afin relever les grands défis de l’heure. Il n’est pas rare que l’on assiste à des attaques tous azimuts venant de l’extérieur et de certains ennemis de la République pour mettre en difficulté le régime. Le gouvernement doit être fort afin de parer à toutes les éventualités.
@Herman THEMONA
