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Rca : Dialogue Inter-Centrafricain en voie de concrétisation mais…

Bangui, le 10 janv.-19

 Une délégation de l’ONU, l’Union Africaine (UA) et de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) est arrivée depuis mardi 08 janvier à Bangui. L’objectif de cette mission de trois jours est de discuter avec les différentes entités et partie prenante pour la résolution de la crise centrafricaine afin de donner une impulsion décisive à la mise en œuvre de  l’initiative qui sera pilotée par l’UA. Le dialogue de paix, de la concorde nationale  et de la réconciliation, tous les centrafricains  sont d’accord. On commence à en faire foi. Même, ceux qui ont jusque-là, s’affichaient comme des figures les plus dures à cuire, se sont finalement alignés. La logique est aux débats internes, de réconciliation, de paix et forcement, il y a du prix pour cette paix qui nous manque tant.

Les pourparlers inter centrafricain seraient patriotiques, ou une rencontre de partage de poste, de gâteaux ou d’amnistie ? Très rapidement dans les rues de la capitale, les places publiques, taxis et bus, cette question est relevée au bout des lèvres.  « Et si, le dialogue doit être éminemment politique, il est naturel, qu’il soit aussi inclusif pour que toutes les voix s’expriment ». Soulignent les centrafricains.

On a compris. Cette conciliabule est une phase cruciale, disons, une étape de la normalisation entière du pays. Et même s’il faille déboucher nécessairement sur des mesures d’amnistie en faveur des criminels qui ont réduit le pays en ruine, décombres et en escarbille depuis décembre 2012, ce n’est qu’une autre étape qui permettra à la RCA de sortir de l’ornière.

Car les centrafricains n’ont pas les moyens de faire  une politique ambitieuse qui sous-entend, dans le contexte actuel, de rendre justice à toutes les victimes. En sus, cette démarche  risquerait de plonger inexorablement le pays dans un cercle vicieux. Ou encore un rebondissement de la crise cette fois qui serait très grave avec tous ces conséquences. Pessimisme oblige mais alors quoi ! Faisons attention.

Tant, il s’avère que les groupes armés ont une démarche inavouée qui adule  avec le chantage. Et on n’est pour l’heure disposer à les désarmer véritablement. Les forces internationales s’en remettent  sur cette obligation à la négociation, du moment où les Forces Armées Centrafricaines (FACA) commencent peu à peu d’être déployées sur l’étendue du territoire.  Car, il fut un temps où, de nombreux bandits armés ont profité de cette absence des FACA dans certaines parties du pays  pour rendre la tâche beaucoup plus difficile et délicate.

C’est pourquoi au nom de la paix et de la réconciliation en Centrafrique, ces Bandits armés doivent être placés en ‘’Starting-block’’. C’est pourquoi, certains observateurs s’expriment et articulent qu’ : « il est donc souhaitable et judicieux que Michel Djotodia, François Bozizé, Nourreldine Adam, Abdoulaye Hissen, Ali Darras, Alkatim et Sidiki  puissent être conviés lors de cette fora pour éteindre le feu qu’ils ont eux-mêmes allumé et activé ».

C’est en tout cas une réalité déconcertante que la nation est obligée d’accepter au nom de la paix. Puisque, le peuple à trop souffert depuis trois  décennies dans les sempiternelles crises qui ne font que galopée. Consensus oblige !

Ces observateurs persistent et signent que : «  lorsque ceux-ci vont monter sur le  haut de la tribune,  il va falloir qu’ils demandent pardon au peuple centrafricain.  A partir de là, les centrafricains leurs diront par la suite, qu’ils sont finalement des esclaves pour la cause de la sécurité et de la paix en Centrafrique ».

« Ils seront responsabilités dans cette perspective et ils auront aussi l’obligation de produire des résultats entendus. Au cas contraire, les centrafricains leur diront non ! Ce n’est qu’à ce prix qu’ils pourront négocier leur amnistie dans la limite des crimes qui relèvent de la compétence de la justice centrafricaine. Pourquoi pas de la Cour Pénale Spéciale (CPS), puisqu’elle est universelle ». Ont-ils encore martelé.

Maintenant, et en attendant le demain plus ou moins lointain, il faut calmer les ardeurs des victimes en les associant au processus de la réconciliation en cours. S’il est vraiment question de combats des postes de responsabilité au terme de ce dialogue. C’est aux victimes que cet avantage doit avant tout revenir. Mais comme la RCA est un pays de paradoxe.  Bien entendu, se sont toujours les criminels au col blanc  qui referont la marche sur les tapis rouge ! On n’avance pas du tout, mais on tourne au rond et c’est ridicule. Bon sang ! C’est en Centrafrique que « le ridicule ne tue pas ».

Mais les armes des bandits continuent de tuer. Si c’est pour ranger les armes, qu’on va dialoguer, toute la nation sera prête pour applaudir les tueurs  reconvertis pour recevoir un baptême dans le fleuve Oubangui et obtiendront leurs confirmations au CPI où dans la somptueuse cité de ‘’Ngaragba’’.

La nation attend, au terme de ce tête-à-tête une véritable chasse aux armes de tous calibres. Que les détenteurs illégaux les rendent volontairement faute de quoi eux-mêmes ainsi que leurs armes doivent être congédiés. Voilà ce qui préoccupe actuellement le citoyen lambda. Le reste machin politique, ce n’est pas notre affaire. D’où l’invocation tous azimuts pour que toutes les forces vives de la nation se réveillent et placent des garde-fous.

Pas d’ambition démesurées au dialogue, les centrafricains entendent un dialogue patriotique. Car c’est aux centrafricains de dire les choses et la communauté internationale ainsi que l’Union Africaine qui est l’initiatrice de cette rencontre suivront simplement la suite pour ovationner  les résultats escomptés. Dialogue vraiment patriotique oui ! Et non dialogue des postes, de responsabilité ou de soi-disant, leurs machins d’amnistie.  Le peuple n’est pas  encore prêt bref ! Les centrafricains attendent voire si…

                                                             Hervé BINAH,

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