QUE FAIRE DES DISPOSITIONS DE L’ARTICLE 83 L’ACTUELLE LOI FONDAMENTALE ?

Le peuple centrafricain s’est levé comme un seul homme en 2023 lors de la consultation populaire, notamment pendant la consultation référendaire pour se doter d’une nouvelle loi fondamentale qui régit aujourd’hui le fonctionnement de l’État. Mais depuis l’entrée en vigueur de cette Constitution, certaines dispositions souffrent d’un manque d’applicabilité. C’est le cas des articles consacrés à la nomination du vice-président de la République.

Il est de notoriété publique que c’est la Constitution du 30 août 2023 qui régit aujourd’hui le fonctionnement de la République centrafricaine. Selon certains compatriotes, cette loi-mère est une véritable émanation de la volonté souveraine du dépositaire du pouvoir. Du côté de l’opposition, elle qualifie cette Constitution en vigueur comme étant une manifestation de la dictature de la part du pouvoir en place.

Mais au jour d’aujourd’hui, malgré ce manque d’unanimité sur la légitimé de ladite Constitution, cette dernière régit le fonctionnement de la République centrafricaine sur l’ensemble du territoire national. Mais le problème est que l’application de certaines dispositions de ladite Constitution fait défaut. C’est le cas des articles 81 et 83 qui réclame l’instauration d’un vice-président pour suppléer le Chef de l’Etat en cas de vacances de présidence.

Il s’avère important de faire une rétrospection sur les contenus de ces deux articles susvisés, notamment l’article 83 pour comprendre le mobile de cet article de presse. « Le vice-président est la deuxième personnalité de l’Etat centrafricain. Le président de la République peut lui déléguer de ses pouvoirs. Le vice-président supplée le Président de la République lorsque celui-ci est hors du territoire national. En cas de vacance de la présidence de la République, le vice-président devient le président de la République … ».

Peut-on lire dans l’article 83 de la Constitution de 30 août 2023. Depuis l’entrée en vigueur de cette Constitution, ce Vice-président n’a pas encore été nommé. Certaines sources indiquent que ce poste est trop concurrencé par les proches du pouvoir c’est pourquoi, le vice-président n’est pas nommé jusque-là. D’autres sources d’indiquer que le vice-président sera nommé après les élections groupées de décembre 2025.

C’est pourquoi, loin de souhaiter pour l’instant la vacance de la présidence, mais lorsque le besoin se ferait sentir, qui assumera cette vacance de présidence ? C’est le président du temple de la démocratie qui sera la deuxième personnalité ? Si ces dispositions sont inscrites dans la Constitution, c’est à titre préventif. Et donc, il s’avère important de mettre en pratique cette volonté populaire pour éviter toutes éventualités.

Cet article de presse vise à rappeler les autorités de la place à mettre en œuvre la volonté du peuple centrafricain demandant la nomination du vice-président de la République. Ce manque de vice-président nous amène à considérer le président de l’Assemblée Nationale comme la deuxième personnalité du pays comme c’était le cas sous la Constitution du 30 mars 2016. Alors que la Loi mère reconnait le vice-président comme la deuxième personnalité du pays.

Certes, cette nomination relève du pouvoir discrétionnaire du chef de l’État, mais il est judicieux que nos autorités prennent en compte ce rappel pour éviter une éventuelle incompréhension pouvant compromettre le développement du pays qui se relève aujourd’hui après des différentes crises militaro-politiques qu’il a connues.

 

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