Bangui, le 25 janv. 23
Sous d’autres cieux, quand c’est l’intérêt général de la nation qui est menacé, c’est la nation toute entière qui se lève pour défendre cette cause que l’on soit de l’opposition, de société civile et du pouvoir. Mais en République Centrafricaine tout semble croire que quand les groupes armés constitués maintenant en coupeur de routes commettent des exactions sur la population c’est le silence total du côté de l’opposition. Qu’est-ce que cela signifie ?
Ceux qui se réclament des opposants de ce pays doivent revoir leur manière de fonctionner. En principe les opposants devraient être des miroirs pour le régime en place pouvant lui permettre d’améliorer certaines conditions de vie de la population qui peuvent lui échapper. Et cela devrait se faire par des critiques constructives, des propositions concrètes au régime en place et c’est quand le pouvoir en place ne veut pas tenir en compte que les opposants peuvent alors taper du poing sur la table pour tout ramener à la norme en obligeant à ce que la volonté de la population soit faite.
Mais il est dommage de constater que personne parmi les opposants n’a fait une proposition concrète, soit des critiques constructives sur un domaine donné au Président Touadréa pour l’aider dans sa gouvernance, car gouverner c’est tenir compte des intérêts du peuple. Et un vrai opposant doit être celui-là qui défend l’intérêt du peuple et non de satisfaire que son propre intérêt qui est la conquête du pouvoir par tous les moyens même si cette voie venait à exterminer tout ce peuple qu’on aspire gouverner. Véritable confusion dans la tête de CNT, BRDC, et une frange de la société civile centrafricaine.
Plusieurs fois, la population civile avait été victime des attaques terroristes des groupes armés. Cette pauvre population s’est vue torturée, massacrée, violée, pillée par les ennemis de la paix, mais il y a eu aucune déclaration, aucune condamnation de la part des opposants.
Il est connu de tous qu’un leader de l’opposition à savoir François Bozizé est coordonnateur de la rébellion Coalition des patriotes pour le Changement, et ce groupe armé continue de commettre des exactions sur la population civile. Ce qui signifie implicitement que les opposants actuels sont membres tacites de la CPC car, depuis le jour où Bozizé a repris la commande de cette rébellion, il n’a jamais été limogé au sein de l’organisation de l’opposition.
Plusieurs attaques ont eu lieu ces derniers temps contre la population. Mais, il y a toujours un silence total du côté de l’opposition. Tout se passe comme si seul, le gouvernement se soucie de la sécurité de la population centrafricaine. La dernière attaque qui a eu lieu à Beloko devrait au moins être une occasion pour les opposants de se rattraper mais jusqu’à lors ils n’ont rien fait. Ce qui peut amener à dire que l’opposition serait de connivence avec ces rebelles.
Une autre piste de réflexion s’ouvre. Tout porte à croire que depuis l’échec cuisant de l’opposition concernant le processus de la modification de la Constitution, l’opposition cède désormais la place à l’une de ses branches armées, la CPC de leur collaborateur François Bozizé pour semer la zizanie dans le pays. Une telle manière d’agir prouve à suffisance que ceux qui, aujourd’hui se sont retrouvés dans le BRD et le CNT ne sont pas dignes de gouverner ce pays.
@Bienvenu ANDALLA