Pourquoi le BRDC ne plaide-t-il pas pour la dissolution des groupes en Centrafrique ?

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On nous parle de nos jours d’un Bloc Républicain pour la Défense de la Constitution (BRDC) mais jamais ces opposants ne se sont regroupés pour soutenir la dissolution des groupes armés en terre centrafricaine. La raison est simple : ils sont tous les géniteurs de la coalition Séléka, une organisation criminelle qui a rendu ce pays invivable.

En Centrafrique, pays considéré comme un dindon des groupes armés, les actions de grande envergure tardent à être menées par l’opposition qui se dit démocratique pour mettre un terme à cette longue crise meurtrière. Aujourd’hui, la souveraineté et la protection de la population sont confiées entre les mains des étrangers qui ne sont pas venus pour se sacrifier pour les populations centrafricaines : «Nous savons tout ce qui se passe dans cette crise. Les opposants au régime de Bangui ont tous une histoire louche dans cette crise. Comment est née la coalition Séléka ? Certains membres de la BRDC ont joué et continuent même de jouer dans l’ombre avec ces ennemis de la paix. Aujourd’hui comme hier avec FARE, ils veulent remettre le pays dans la merde et le sang sans aucun programme de société qui cadre avec les aspirations du peuple »,  a affirmé un politologue centrafricain.

Les Centrafricains doivent chercher de nos jours à regarder dans une même direction au-delà de cette déchirure. Le temps est venu pour que les actions communes soient menées dans ce sens. Certes, ces cicatrices restent dans nos cœurs et ne peuvent pas facilement se faire oublier tant les groupes armés continuent de faire endeuiller les familles. Cependant, avec une grande résilience, on peut tourner la page et fermer les yeux sur ce sombre tableau panoramique. Le temps n’est plus de ressasser le passé, mais d’entrer ensemble dans la politique de reconstruction du pays en mettant un terme à l’impunité, afin de revêtir la robe de noblesse de bonne gouvernance pour l’intérêt de la nation et la RCA sortira de cette boue. Le peuple centrafricain a trop souffert des guerres et massacres des populations.

L’ennemi commun c’est la présence des groupes armés dans ce pays et non la constitution. La paix, nous la voulons, pour nous et nos prospérités. Le souhait le plus ardent exprimé par le peuple centrafricain et relayé par les ONG humanitaires est de pacifier ce pays. Cependant, la pacification de la RCA dépend aussi de la protection des frontières car, suite à cette porosité, il ne se passe plus un seul  jour sans que les mercenaires et les armes de guerre ne franchissent nos frontières et la solidarité des pays de la CEMAC mise en cause. Car, comment comprendre que même si le Centrafrique de nos jours traverse les moments sombres de son histoire, les pays voisins devraient travailler à ce que le transfert des mercenaires ne soit plus à la défaveur de la RCA.

Au regard de tout ce qui précède, force de signaler que la souveraineté de la RCA appartient aux Centrafricains eux-mêmes. Les vraies querelles de la classe politique doivent être axées sur le devenir du pays.

Depuis le déclenchement de la crise en décembre 2012, par la formation de la coalition Séléka dans la partie septentrionale de la République centrafricaine, une politique de la terre brulée a été mise en place par ces sanguinaires dont les membres sont nommés dans le gouvernement et dans les institutions républicaines. Dans cette politique de la prédation et de la négation des Centrafricains dans leur propre territoire, il n’y  aura plus de vaste beau et riche territoire au cœur de l’Afrique centrale, mais des petits campements de réfugiés dispersés dans des petits khalifats  au décor annonçant une fin du monde où les épidémies et la pauvreté achèveront le travail que ces criminels ont si bien commencé depuis plusieurs décennies.

La naissance de la dernière rébellion de François Bozizé a largement impacté sur le tissu économique du pays en le plaçant dans une situation d’éternel sous-développé ceci dans un silence aveugle des leaders de la BRDC qui sont d’ailleurs les partenaires de la CPC, une branche du KNK.

@Herman THEMONA

 

1 COMMENTAIRE

  1. En tout cas si c’est pour défendre une constitution imposée par les génocidaires occidentaux, c’est une cause perdue. En effet, à plusieurs reprises ces génocidaires ont imposé des constitutions aux centrafricains tout comme ils nous en imposent des présidents bidons tels que Dacko et Kolingba. Par la suite eux même les génocidaires viennent annuler ces constitutions par des coups d’état pour en instaurer d’autres qui répondent à leurs besoins de dominer qui sont toujours en croissance. Mais voyons, ce temps est révolu et ces génocidaires et leurs vassaux n’ont pas de leçon à donner à qui que ce soit au Centrafrique de 2022.

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