Moussa Faki Mahamat, Président de la Commission de l’Union Africaine soutient toutes les initiatives en matière de Boisement et de Reboisement

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Bangui; le 10 juillet 2024

Selon Moussa Faki Mahamat, l’essentiel de la perte forestière en Afrique étant particulièrement d’origine humaine, ce combat passe par l’application rigoureuse et sans complaisance des textes nationaux et internationaux sur la gestion, la restauration et la protection des ressources forestières ainsi que la préservation des terres dégradées. Ce combat passe enfin par une mobilisation générale de la Communauté́ internationale. Comme le terrorisme, la lutte contre la dégradation du climat, par son caractère transnational et transcontinental.

Dans son discours, Moussa Faki Mahamat salue l’objectif visé par la CIAR dont voici l’extrait: « Notre conférence de ce jour et l’objectif qu’ils visent, s’articule harmonieusement aux initiatives existantes à l’échelle de l’Afrique en matière de Boisement et de Reboisement. Il s’agit entres autres de l’Initiative de Restauration des Paysages Forestiers Africains qui veut restaurer les terres dégradées et déboisées de l’Afrique, de l’initiative de la Grande Muraille Verte, qui a pour objet de renforcer la résilience des terres arides au Sahel, au Sahara et en Afrique australe et qui soutient la restauration d’environ 100 millions d’hectares. De nombreuses autres initiatives se sont engagées sur cette voie de la restauration des forêts.

A cela s’ajoutent une série d’instruments de gestion durable des ressources forestières comprenant notamment la Faune et la Flore sauvages, le Changement climatique et le Développement résilient, la Relance verte, la Biodiversité́ et l’Economie circulaire.

Comme on le voit, notre continent est suffisamment outillé pour mener le nécessaire combat de la renaissance forestière. L’essentiel de la perte forestière en Afrique étant particulièrement d’origine humaine, ce combat passe par l’application rigoureuse et sans complaisance des textes nationaux et internationaux sur la gestion, la restauration et la protection des ressources forestières ainsi que la préservation des terres dégradées.

Mais ce combat nécessite aussi et surtout des moyens financiers considérables. Malheureusement, le Fonds Vert pour le Climat créé par les Nations Unies en 2009 pour aider les pays les plus vulnérables à lutter contre les effets du changement climatique et la déforestation, n’a pas tenu toutes ses promesses. L’Afrique, qui s’est longtemps nourrie d’alléchants engagements, voit ses espoirs se dissiper à mesure que se dégradent son climat et son environnement.

Ce combat passe enfin par une mobilisation générale de la Communauté́ internationale. Comme le terrorisme, la lutte contre la dégradation du climat, par son caractère transnational et transcontinental, nécessite une conjugaison des efforts, des énergies et des stratégies.

J’appelle, donc, les Etats membres et les partenaires de l’Union Africaine à soutenir la mise en œuvre du Cadre de Gestion durable des Forêts, les résultats de cette Conférence afin de sauver nos ressources forestières et par voies de conséquences, nos vies.

Mesdames et Messieurs.

Le président Denis Sassou-NGuesso fait preuve d’un admirable leadership sur les questions liées aux forêts africaines, de même qu’il a donné́ au potentiel forestier africain une visibilité́ mondiale. Je voudrais, au nom de l’Union africaine, l’en féliciter et l’exhorter à poursuivre son ardent plaidoyer en ces moments d’incertitude climatique ».

 

         Envoyé spécial à Brazzaville

                                              CDG

 

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