Lycée de Miskine : Les activités politiques de l’OFCA s’invitent dans l’administration et les parents d’élèves crient au scandale

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Bangui, le 14 juin 22

C’est un secret de polichinelle, le lycée de Miskine semble être transformé en un siège d’Association qui ne dit pas son nom à travers l’égarement de la proviseure qui brille par l’absentéisme dans le cadre des activités académiques mais préfère prendre part aux activités de l’OFCA pour des raisons politiques, laissant ainsi le provisorat du lycée à l’abandon. Les parents d’élèves qui viennent pour des démarches académiques (retrait de bulletin de note, orientation de série…) concernant leurs enfants n’obtiennent pas satisfaction à leurs préoccupations.

Les professeurs du lycée de Miskine la craignent pour ces attitudes d’influence. Les censeurs se plaignent également de cette situation qui est à l’origine du dysfonctionnement au sein dudit lycée en cette période des examens de fin d’année. C’est la preuve palpable que certaines personnes sans foi pensent seulement à se faire une place dans les administrations et prennent les services publics en otage, comme si c’est leurs propriétés privées où elles concentrent entre leurs mains toutes les activités du service public pour leurs intérêts personnels, paralysant ainsi le bon fonctionnement de l’administration.

D’après certaines sources concordantes et les témoignages des élèves et leurs parents, le lycée Miskine situé dans le 5e arrondissement fait face actuellement à une désorganisation criarde du fait de la mauvaise gestion de son administration par la proviseure qui se croit intouchable, incontournable et  inamovible de son poste de responsabilité. Elle utilise son lieu de service pour traiter des affaires privées avec ses parents, amis et connaissances, alors qu’on enregistre tous les jours une longue queue des parents d’élèves devant son bureau qui attendent vainement d’être reçus pour certaines formalités.

A cela s’ajoute l’inquiétude des parents qui n’arrivent pas à retirer jusqu’à lors les bulletins de notes de leurs enfants. Alain Domtoué, un parent d’élève exprime son ras-le-bol : «J’ai inscrit mon enfant au lycée de Miskine. Mais actuellement, je suis très déçu à cause du comportement de la proviseure qui s’amuse avec son travail. Pour s’entretenir avec la proviseure concernant les problèmes de nos enfants, ce n’est pas du tout facile. Je n’ai pas reçu le bulletin de mon fils depuis le premier trimestre jusqu’à ce jour. C’est triste car elle ne dure pas plus de 30 minutes dans son bureau. ». D’autres parents ont quant à eux disent qu’ils  n’ont pas reçus les bulletins de leurs enfants depuis deux ans voire trois ans pour les uns et des autres ». « La proviseure transforme son bureau en un lieu pour tenir des réunions avec les femmes de l’OFCA. Nous demandons au Ministère de l’éducation de veiller sur cet établissement qui fait face à cet énorme problème qui risque de le conduire dans un blocage ».

Pour certains élèves rencontrés, le gouvernement doit se résoudre à nommer des fonctionnaires qui prennent au sérieux et étant réguliers en leurs lieux de travail.

Fiacre Dombet a laissé entendre qu’« En tant qu’élève, il déplore la manière à laquelle la proviseure se comporte. Nous qui sommes des élèves, on s’inquiète car elle n’a pas le temps de traiter nos problèmes, il y’a trop de désordre dans le lycée, mais la proviseure n’arrive pas le gérer car elle n’est pas stable».

D’autres sources de l’administration du lycée de Miskine ont confirmé la mauvaise gestion de l’établissement qui s’enfonce tout doucement dans la boue. «Depuis quelques années, l’administration du lycée de Miskine peine à jouer son rôle. L’administration prend du retard dans la délivrance des reçus scolaires, bulletins note et autres papiers administratifs. La responsable de l’administration n’a pas le temps pour le gérer mais elle ne passe tout son temps qu’à s’occuper des affaires politiques. Nous exhortons les autorités du pays à intervenir très rapidement afin de sauver la situation », a martelé un parent d’élève.

Au demeurant, malgré les multiples efforts du gouvernement à mettre un terme aux maux qui gangrènent les administrations centrafricaines, certaines personnes malintentionnées se permettent toujours le luxe de rendre difficile le bon fonctionnement des services publics. Il faut que des mesures idoines soient prises afin de mettre un terme à ces vacheries que nous enregistrons également en cette période d’examen au lycée des Martyrs, Fatima, Boganda et Gobongo.

@JLG

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