Les réformes amorcées par le ministre de l’Agriculture pour assainir ce département font peur aux ennemis de la nation

0

Bangui, le 22 février 22

Ce n’est que normal dans un pays frappé par une longue période de crise de bonne gouvernance que les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets au sein du ministère de l’Agriculture et du développement rural de voir ceux qui sont nommés pour rendre les services à la nation et ne veulent pas se soumettre et reconnaître leurs limites. Les tapages par voie médiatique autour d’une personnalité qui a fait ses preuves dans ce pays et hors de nos frontières prouvent à suffisance que les Centrafricains n’aiment pas leur pays. Et pour cause !

Dans la politique du président Touadéra depuis sa prise de fonction en 2016 après une longue période de transition politique, il a annoncé une rupture avec des vieilles recettes qui ont été la cause du retard sur le plan économique de la République centrafricaine et pourtant qui a eu un bon décollage au lendemain de son indépendance.

Le pays qui doit donc passer des grandes ambitions aux grandes réalisations, nécessite des hommes forts à la place qu’il faut. C’est dans ce sens que le président de la République Faustin Archange Touadéra conscient que le pays puisse se développer par l’agriculture comme le cas de nos jours avec le Cameroun ou la Chine où l’autosuffisance alimentaire permet de réduire au passage les rébellions et les coups d’Etat.

Le choix d’un Expert-Comptable en la personne de M. Eric Mathieu ROKOSSE KAMOT, un homme à la carrure patriotique qui a fait ses preuves en tant que Liquidateur de la SOCADA et d’ailleurs ex-Secrétaire général du Patronat a été une solution pour la modernisation de ce secteur clé qui a besoin d’une énergie pour assainir ce département dans le but d’atteindre une autosuffisance alimentaire malgré les agissements des groupes armés qui font obstacle dans sa politique inscrite dans la Feuille de route qui lui a été remise par l’Ex-Premier ministre Henri-Marie Dondra et confirmée par Felix Moloua.

Mais comme les bonnes choses ne durent pas dans ce pays des grands paradoxes, il est victime de nos jours de sa bonne volonté de donner un souffle nouveau dans ce secteur.

Le cas de la gestion des fonds alloués par la Banque mondiale pour le projet d’Appui technique à la Relance Agricole et du Développement de l’Agrobusiness en Centrafrique (PRADAC) dont la mission effectuée par les partenaires du 29 au 08 décembre 2021 a relevé des limites dans la gestion du Coordonnateur du projet en la personne de M. Hamady MABO. Il en ressort dans ce rapport que :

-Le projet était effectif depuis le 30 septembre 2019 et peine toujours à enregistrer des résultats concrets au titre de l’atteinte des indications liés aux différentes composantes du projet. Sur 10 indicateurs principaux, 8 sont toujours à 0% de taux d’exécution ;

-Un décalage notable entre le rythme de fonctionnement du projet et le rythme de mise en œuvre  des activités en termes d’utilisation des ressources financières est observé.

-Les charges de fonctionnement ne sont toujours pas maitrisées par le projet. Le taux d’exécution du budget global alloué à la gestion du projet est de 70% en septembre 2021 (soit 2.447.244 de dollars américain sur une allocation initiale de 3.500.000 de dollars USD) alors qu’il reste encore plus de deux années avant la clôture du projet qui est fixé au 24 mai 2024.

-La mise en place des comités villageois de développement, des Comités de gestion, des plaintes et des Comités de gestion des infrastructures productives qui devraient être des préalables aux travaux de construction en cours, n’est pas à ce jour effective. Pourtant, les ONG en charge des activités continuent d’être payées comme si cette prestation avait été faite. Au-delà du non-respect des procédures de mise en œuvre, ce disfonctionnement révèle une faible supervision des activités des ONG par l’unité de Coordination du projet.

-Des problèmes de gouvernance au niveau de la gestion administrative au projet persistent, notamment en matière du non-respect des procédures de gestion de carburant, des prescriptions nationales portant sur les modalités des prises en charge des frais d’assurance maladie et des règles relatives à la documentation de certaines acquisitions de fournitures et consommables de bureau.

C’est ainsi que la commission a relevé que ces points d’insatisfaction révèle les faiblesses de l’unité de coordination à exécuter le projet avec diligence et efficacité. A moins que des mesures correctives ne soient prises immédiatement pour adresser ces lacunes, il y a un très grand risque que le projet n’atteigne pas ses objectifs de développement.

Les principaux jugements insatisfaits émis dans ce rapport multi acteurs de supervision dudit projet ont paru indéniables et ont confirmé la faible performance de son Coordonnateur National, une fiche d’évaluation objective a été fournie ce qui a été à l’origine de sa radiation comme Coordonnateur du Projet d’Appui technique à la Relance Agricole et du Développement de l’Agrobusiness en Centrafrique. Le ministre devrait-il rester et croiser les bras en voyant perdre le dit projet puisqu’il faudrait plaire aux incompétents ?

Aujourd’hui comme les Centrafricains ne savent pas reconnaître leurs fautes, les lobbies se créent pour faire des campagnes de dénigrement de celui qui voudrait uniquement assainir  ce département et qui n’a fait que la volonté du partenaire qui ne voulait des bras cassés gérer ce projet combien important pour le développement de l’agriculture de notre pays. Quoi de mal alors ?

@Hervé BINAH

 

LAISSER UN COMMENTAIRE

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.