Bangui; le 10 juillet 2024
Dans bien des pays africains, les intérêts économiques et financiers prennent le dessus sur la gouvernance visant l’intérêt général au plan national.
C’est ainsi que des permis d’exploitations minières, pétrolières ou forestières sont délivrés à tour de bras à des sociétés qui sont loin de respecter leurs cahiers de charges quant à la préservation de l’environnement.
Des pans entiers des forêts sont régulièrement enlevés de la surface de la terre sans se soucier des conséquences futures. La déforestation a pris une proportion inquiétante en Afrique. La déforestation en Afrique n’est pas un phénomène récent. En effet, elle apparait bien avant l’indépendance des États africains. Plusieurs régions africaines ont subi une exploitation massive de leurs ressources durant l’occupation occidentale
Mais, elle semble redoubler d’ardeur et nécessite une attention de la part aussi bien des décideurs, de la société civile, des privés que des exploitants.
La République Démocratique du Congo, le plus grand pays de l’Afrique centrale, est l’un des États les plus affectés par l’exploitation abusive des ressources forestières. Chaque année, 0,11 % du territoire forestier congolais disparaît.
Mme Eve Bazaïba Masudi, Vice Premier Ministre et Ministre de l’Environnement et du Développement Durable a peint le tableau de l’ampleur de la déforestation surtout quant aux exploitations des grumes bruts dans sa déclaration à la tribune de la CIAR.
Elle a même évoqué la possibilité de suspension des grumes bruts.
En plus de ce dommage environnemental, il y a la problématique entourant la « délocalisation » des populations autochtones.
La déforestation en Afrique a été accentuée dans plusieurs pays par un grand nombre d’autres facteurs comme les coupes non-autorisées, l’utilisation grandissante du charbon de bois, la pratique intensive de l’agriculture, etc. Les causes de ce désastre sont nombreuses et plusieurs défis restent à relever, car c’est tout un système social, politique et culturel qui doit être sensibilisé à cette situation.
@LPC
