LE POUVOIR ET L’OPPOSITION COMPTABLES DU MALHEUR DES CENTRAFRICAINS

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Bangui, le 23 mai 2023

Le cycle infernal des crises-militaro-politiques qui a secoué et continue de secouer la République centrafricaine, est le véritable motif du retard du pays. Sous d’autres cieux, certains auraient parlé d’un manque de partage du pouvoir. En Centrafrique, ce n’est pas le cas avec toutes les concessions faites tant à l’opposition démocratique qu’armée par l’homme de paix et de consensus qui n’est autre que le Président Faustin Archange Touadéra.

N’eût été la mauvaise foi des uns et des autres, la République centrafricaine aurait déjà pris son envol économique et rattrapé son retard économique et sécuritaire. Malgré sa légitimité, l’actuel locataire du Palais de la Renaissance a accepté de partager son pouvoir avec ceux qui ont les mains remplies du sang des Centrafricains au nom de la recherche de la paix. Comme on le dit, la paix n’a pas de prix. C’est fort de ce sentiment de bien-être de ses compatriotes que Touadéra a accepté de responsabiliser ses adversaires d’hier avec qui, aujourd’hui, il dirige le pays. Si certains font montre de bonne volonté et se sont engagés résolument dans la construction du pays, d’autres qui continuent de pêcher en eau trouble, poursuivent leur mission machiavélique de déstabiliser le pays. Cela, en prenant le peuple centrafricain dans la misère et la désolation.

Si aujourd’hui certains Centrafricains appuyés par des mercenaires étrangers continuent de massacrer les Centrafricains, c’est parce que ceux-là sont à la solde des puissances occultes tapis dans l’ombre. Ces derniers n’ont pas pris les armes pour défendre les intérêts du peuple mais, pour assouvir leurs intérêts égoïstes et partisans. L’on ne peut prétendre accéder au pouvoir et gouverner un pays tout en commençant à le détruire. C’est dire que toute opposition démocratique ou militaire qui contribue au sous-développement de son propre pays, n’est pas une opposition responsable. Bien au contraire quand celle-ci choisi des modes opératoires terroristes pour s’en prendre aux symboles de l’Etat, cela pose problème !

Quand les terroristes de la CPC commettent des exactions ou les milices Séléka et Ani Kpi Gbé sans qu’il n’y ait de condamnation de la part de l’opposition démocratique, cela est grave. Grave pour l’essor de la démocratie et de la stabilité du pays. Aujourd’hui, les Centrafricains observent et se réservent le droit de se prononcer le moment venu. Ce que les uns et les autres oublient, est que la souveraineté appartient au peuple. C’est celui-ci qui choisit ses dirigeants par la voie des urnes. Pendant les élections régionales comme les élections générales, chaque électeur aura à choisir son candidat. C’est à ce moment que beaucoup de critères rentreront en ligne de compte. L’opposition ne va pas se dérober aux critiques des Centrafricains tout comme le pouvoir en place. Les parties auront à répondre de leurs actes positifs ou négatifs devant l’Eternel. Si le rôle principal de l’opposition démocratique est d’animer la vie politique, elle peut tout voir en noir ou critiquer pour critiquer. Une opposition démocratique à cette lourde responsabilité de jouer au baromètre pour avertir le gouvernement de ses dérives en termes de mal-gouvernance, d’insécurité ou du bien-être social de la population.

L’heure vient et elle est presque arrivée pour que les uns et les autres répondent de leurs actes. Groupes armée, opposition démocratique et gouvernants. Ces trois catégories sociales seront d’ici-là, face à leur destin. Ils récolteront ce qu’ils auront semé. C’est dire que devant le tribunal de l’histoire, seul Touadéra ne sera pas jugé. Que ceux qui ont des oreilles pour entendre, entendent ! @H

@Hervé Binah     

 

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