L’acoquinement des opposants avec les rebelles de la Séléka a provoqué leur mort politique

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Bangui, le 02 décembre 22

Les malheurs d’un peuple ne viennent jamais seuls surtout lorsqu’on est en face d’une classe politique uniquement occupée par la soif du tapis rouge. Cette situation en République centrafricaine entre dans la logique des constats observateurs de la politique du pays qui affirment que ce pays nage dans une politique d’éternel recommencement avec les mêmes causes qui produisent toujours les mêmes effets. Et pour cause !

On ne le dira jamais assez, chaque fois que le pays sort de l’ornière pour amorcer un développement intégral, certains fils du pays considérés comme des brebis galeuses se décarcassent pour le maintenir dans les abysses. Ce n’est un secret pour personne que la derrière crise la plus meurtrière qui a détruit tout le fondement de la Centrafrique a été l’œuvre de certains leaders politiques en mal de posture qui se sont vu obligés de s’allier avec les rebelles pour assouvir leurs désirs obscènes.

Pour rappel, la prise de pouvoir par la coalition rebelle Seleka dirigée par Michel Djotodia fait suite à la défaite de l’opposition politique de l’époque à la suite du hold-up opéré par le régime du  général d’opérette François Bozizé. N’ayant pas les moyens pour mener une lutte politique digne de ce nom afin de supplanter le régime dictatorial, l’opposition de l’époque n’a trouvé mieux que de s’allier avec la coalition rebelle Seleka pour chasser militairement le régime de Bozizé trop clanique.

D’ailleurs tout le monde sait que cette transition mise en place suite à ce putsch opéré par la Séléka a été co-gérée  par l’opposition politique de l’époque avec la désignation de l’ancien Bâtonnier Maître Nicolas Tiangaye comme Premier ministre. Et pour adouber les putschistes un leader de l’opposition de l’époque et non le moindre, Martin Ziguélé avait déclaré sur une chaîne internationale que Michel Djotodia était l’homme de la situation.

Mais la suite, tout le monde connaît avec ce carnage provoqué par ce régime anormal. Le moins que l’on puisse dire est que l’opposition de l’époque est comptable de ces tueries que les Centrafricains ont connu sous l’ère de la Seleka. Et comme les Centrafricains ne sont plus dupes, ils n’ont pas hésité à sanctionner ces complices des criminels de la Séléka dans les urnes lors des élections générales de 2015 devant marquer le retour à la légalité constitutionnelle.

Il faut dire que l’acoquinement de ces opposants avec les rebelles de la Séléka a provoqué leur mort politique au point qu’ils peinent à recouvrer leur popularité. Ceux-ci ne sont plus en odeur de sainteté avec le peuple qui est toujours hanté  le souvenir macabre de l’ère Séléka. Malheureusement certains de ces opposants n’ont pas toujours tiré la leçon de cette sanction qui leur a été infligée par le peuple et, continue dans leur mauvaise logique au relent « complotiste ».

C’est d’ailleurs ce que l’on constate ces derniers temps avec les agitations de ces mêmes opposants depuis que le peuple dans sa majorité s’est levé pour réclamer la réécriture d’une nouvelle loi fondamentale qui devra prendre en compte les réalités socio-politiques de l’heure. Quoi d’anormal de faire la volonté du peuple souverain auprès de qui les dirigeants tirent leur légitimité ? C’est ce à quoi le Président de la République Faustin-Archange Touadéra très respectueux de la Constitution veut se plier.

Mais que constatons-nous suite aux nombreuses mobilisations organisées par le peuple souverain à l’effet de réclamer une nouvelle constitution ? Une levée de bouclier de la part de cette opposition politique qui s’oppose cette volonté populaire. Et sachant pertinemment qu’ils ne peuvent pas remporter la manche face à la détermination du peuple d’aller au referendum pour doter le pays d’une nouvelle loi fondamentale.

Comme à leur habitude ces opposants en perte de vitesse s’activent à ternir l’image du régime animé par la volonté de répondre aux attentes de la population, en organisant un référendum constitutionnel. Ces derniers temps, ils multiplient des campagnes polluant l’atmosphère politique par des désinformations dans les réseaux sociaux, systématiquement relayées une partie de la presse internationale.

Pour preuve, ces opposants politiques n’ont pas éprouvé de pitié pour le peuple en appelant la Communauté internationale  à imposer l’embargo sur les armes à destination des forces de défense afin d’affaiblir l’Etat et renforcer les positions des groupes armés sur tout le territoire national. C’est dire clairement que ces opposants veulent à tout prix empêcher le Président Touadéra de parachever l’œuvre de la reconstruction nationale saluée par le peuple.

C’est ainsi que certaines sources concordantes font état de ce que des réunions se tiennent par ces opposants avec une Chancellerie d’une puissance extérieure à Bangui en vue de préparer un putsch afin de renverser le pouvoir actuel qui est décidé de ne pas faire marche arrière dans cette marche vers le référendum constitutionnel.

@Hervé BINAH

 

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