Bangui, le 22 juin 2022
L’Autorité Nationale des Elections (ANE) chargée d’organiser les élections générales depuis fin décembre 2020 qui a dissipé toutes les doutes en ce qui concerne sa capacité à organiser ces scrutins couplés dans les délais constitutionnels, continue toujours de faire les sensibilisations sur les élections locales qui marqueront un pas définitif à la consolidation de la jeune démocratie mise à mal par les hommes.
Le problème du genre continue de poser des problèmes en République centrafricaine au point où les femmes leaders sont engagées sur tous les plans à encourager les activistes et défenseuses des droits humain afin de changer la donne de la politique centrafricaine monopolisée par les hommes qui n’ont pas encore compris ou qui le font d’une manière méchante le rôle de la femme dans le règlement des conflits.
Lorsqu’on parle de patriotisme politique, il s’agit de poser des actes qui honorent la patrie. Et la femme centrafricaine est à l’œuvre pour gagner le pari des futures élections locales. Le gouvernement par le canal de l’Autorité Nationale des Elections tient à tout prix à organiser les élections dans les délais constitutionnels: «les Centrafricains ne doivent pas toujours attendre le dernier jour pour poser des actes patriotiques et démocratiques de leur pays. Nous voulons aller aux élections locales dans les délais constitutionnels. Les femmes qui constituent une grande partie de la population centrafricaine ne font pas preuve de patriotisme en s’intéressant dans la gestion de la chose politique. Comment alors prétendre à la consolidation de notre jeune démocratie si les Centrafricaines ne prennent pas conscience de l’importance de la participation de la femme dans la gestion d’une citée? Le vote est un devoir citoyen. Les femmes qui sont souvent considérées comme une source de cohésion entre les communautés ne doivent pas oublier leur mission de fil conducteur en cherchant la place de leader qui ne donne pas, mais se mérite d’abord par ta personnalité et ta manière de gérer les affaires », a affirmé un jeune étudiant de l’Université de Bangui.
L’heure est donc venu pour que la sensibilisation soit faite par chaque parti et association politique car, la femme c’est elle qui est au centre du rayonnement d’un foyer, elle doit encore étendre cette responsabilité au sein de sa communauté. Les hommes ne sont pas les ennemis des femmes en matière politique, mais doivent seulement laisser la place à la compétitivité politique en respectant la parité qui est venue réveillée la femme dans son sommeil coupable des erreurs politiques de ce pays qui traine les pas du développement.
Certes, comme nous le savons tous, l’œuvre humaine n’est pas parfaite, mais seuls les idiots ne changent pas et ne s’améliorent pas. L’ANE à ses débuts, avait des difficultés car, l’homme a fabriqué la machine mais la machine a trahi l’homme : « Au début des opérations, nous avons constaté des difficultés. Nous avons pris des mesures pour les corriger. On encourage les femmes à faire plus durant les élections locales »
Le Centrafrique est appelé à sortir de cette misère qui fait d’elle la risée de la sous-région en matière de coup d’Etat. Or, pour éviter les agissements des politiques politiciennes post-électoraux, il suffit d’aménager le présent pour préparer le futur et cela la femme est capable de tenir le coup si elle s’engage.
On se souvient dans l’une de ses interventions avant les dernières élections, l’Honorable Béatrice Epaye a souligné que le fait que la femme centrafricaine durant cette période crise militaro-Politique a trop souffert, elle doit maintenant se souvenir de cette blessure qui se trouve encore dans son cœur en prenant à cœur les devants de la scène politique centrafricaine en faisant valoir son génie. Car, la femme n’est pas seulement faite pour les champs et la cuisine mais, elle doit répondre favorablement à la bonne marche de la cité comme actrice de tout développement. Si la RCA veut évoluer positivement, il lui faut appliquer une bonne politique de promotion de la femme et cela ne sera possible que si leurs voix qui constituent une force de changement. Il faut donc susciter l’éclosion d’un grand nombre de femmes politiques, capables de changer le cours de l’histoire centrafricaine.
En réalité, le peuple centrafricain est dans un tournant décisif qui consiste à consolider les atouts démocratiques par les élections crédibles et transparentes. Et pour cela, les Centrafricains doivent pérenniser les acquis de paix et du vivre ensemble. La femme est mère de l’humanité et par conséquent, elle doit se lancer dans la protection du patrimoine commun qu’est la République.
@JACKO