LA COERCITION DOIT PASSER AVANT LE DIALOGUE

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Bangui, le 24 févr. 23

Décidemment, les groupes armés sont devenus un fonds de commerce pour les bandits de grand chemin de tous bords qui se trouvent en toute impunité sur le sol centrafricain. Après la naissance de celui de l’ancien député de Bossangoa, Kema, c’est au tour du général Ada Hakouna d’annoncer la naissance du MDRPC depuis la ville de Ndélé. Avec ce qui se passe à Sikikédé et ses environs, il y a lieu d’assister à la prolifération de ces groupes terroristes.

En matière de guerre communicationnelle, les rebelles de la CPC qui ont frappé Sikikédé, Ndah et les localités d’à côté, sont en train de marquer des points. Ils ont, non seulement humiliés nos FACA mais, défié le pouvoir de Bangui tout en se passant pour des gens respectueux du droit international humanitaire. Des prisonniers de guerre apparemment bien soignés, nourris, habillés etc. pour des raisons que l’on ignore. Les ravisseurs parlent même d’une éventuelle relaxe des prisonniers si et seulement si, le CICR qui serait en pourparlers avec eux, fasse le nécessaire pour s’assurer de leur état de santé. Ce n’est qu’une partie de l’iceberg qui est aujourd’hui visible. Demain peut-être, nous serons plus éclairés sur les revendications, si revendications il y en a de la part de ces bandes armées.

Ce qui est sûr, il sera question d’un énième dialogue alors que le pays a dépassé le cap des dix dialogues qui n’ont pas permis à la paix de revenir et de se pérenniser.  Toute la question aujourd’hui, est de savoir si oui ou non, faille-t-il continuer dans la logique des dialogues dont les uns et les autres ne respectent pas les clauses ? Les dialogues ne nous ont rien donné depuis 2013 jusqu’à nos jours. Bien au contraire, ils ont permis aux bourreaux du peuple centrafricain, de se faire une place au soleil et de continuer de narguer leurs victimes. Ayant touché le centre névralgique de notre système défense dans l’affaire de Sikikédé, les rebelles vont mettre la barre haut pour pousser le gouvernement à leur faire des concessions. Ce qui est inévitable quand l’on sait que 3 éléments de l’UNOPS sont encore entre les mains de ces criminels qui refusent de les libérer.

De tout ce qui précède, il est temps pour le pouvoir de Bangui de se rendre à l’évidence. Les groupes armés ont franchi le rubicond et deviennent de plus en plus dangereux d’où, la nécessité de changer de stratégie et de les combattre en ennemis sans états d’âme. Dans tous les pays du monde, si les négociations ne marchent pas, il faut opter pour la force. Parfois, la force règle beaucoup de situation là où les négociations ne marchent pas bien. Aujourd’hui, la logique des rebelles est celle de mettre le gouvernement en difficulté pour pouvoir le fragiliser pendant les rencontres ou les négociations. Comme le dit l’adage, « on ne fait pas d’omelettes, sans casser les œufs ». Dans tous conflits même avec les armes les plus performantes ou de dernière technologie, il y a toujours des erreurs humaines. Des dégâts collatéraux.

Ainsi, le pouvoir en place, doit se rendre à l’évidence pour décider au moins, de traquer ces bandits sans concession et sans lésiner sur les moyens. A la guerre comme à la guerre pour délivrer les Centrafricains du joug de ces bandes armées qui n’entendent rien lâcher. Le gouvernement doit déclarer la guerre à ces groupes armés qui, faute de répression, continuent de pousser comme des champignons. Comme l’a dit la Bible, « il y a un temps pour tout. Un temps pour faire la paix et un temps pour faire la guerre ». Que celui qui a des oreilles pour entendre…

 

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