Bangui, le 02 févr.-22
Nul n’est sans savoir que la Centrafrique connaît depuis ces derniers temps des tumultes diplomatiques suite à la décision de ses dirigeants de reprendre la coopération avec la Russie. Malgré l’assurance faite par le Président Touadéra à l’endroit des partenaires multilatéraux pour signifier qu’il y a de la place pour tous ceux qui veulent coopérer avec son pays, certains partenaires n’entendent de bonnes oreilles.
La République centrafricaine est en train de se réveiller de sa léthargie après la décision de ses dirigeants d’élargir sa coopération avec certaines grandes puissances telles que la Russie, l’Israël etc. Cette option a permis aujourd’hui d’avoir une armée qui s’est reconstituée grâce aux aides de la Russie. En dépit de l’embargo sur les armes à destination de la Centrafrique, la Russie a doté les forces armées avec des matériels militaires. Les Instructeurs Russes ont favorisé l’opérationnalisation de l’armée suite une formation à l’aguerrissement des FACA.
Cet appui de la Russie dans le domaine militaire a suscité la rancœur de la France qui n’a pas accepté le réchauffement de la coopération entre la Russie et la République centrafricaine qui la met visiblement dans une mauvaise posture. Autant dire que la France est en train de perdre la Centrafrique au détriment de la Russie dont l’arrivée est saluée par l’ensemble de la population centrafricaine qui pense avoir un interlocuteur valable.
En plus de la Russie, les autorités centrafricaines se sont retournées vers la Turquie et l’Israël qui n’ont pas hésité d’appuyer la Centrafrique dans plusieurs domaines. Cependant la France se sentant lésée par cette nouvelle donne diplomatique de la RCA, a décidé de verrouiller la Centrafrique afin de la contraindre à la capitulation. C’est ainsi qu’elle a décidé de suspendre la coopération militaire avec la Centrafrique jusqu’à nouvel ordre.
Toujours dans l’optique d’asphyxier le pays la France qui est le chef de file de l’Union européenne a aussi gelé les aides financières et a même poussé les Institutions de Breton-Woods à faire autant. L’objectif recherché par ces mesures draconiennes est de provoquer un soulèvement populaire pour pousser les dirigeants centrafricains notamment le Président de la République vers la porte de sortie. Malheureusement le peuple centrafricain qui est solidaire avec ses dirigeants n’a pas prêté le flanc à ces fauteurs de troubles du fait de l’éveil de conscience populaire.
Les dirigeants qui ont compris le bien-fondé de l’élargissement de la coopération avec d’autres puissances ne veulent plus reculer pour ne pas faillir à leurs missions. Ils entendent désormais multiplier les ballets diplomatiques pour des partenariats gagnant-gagnant pour le bonheur du peuple centrafricain.
Le moins qu’on puisse dire est que la nouvelle donne recommande que les dirigeants centrafricains puissent se tourner vers d’autres pays émergents tels que l’Arabie-Saoudite, la Brésil, le Qatar et d’autres pays qui veulent coopérer avec la Centrafrique pour des intérêts communs.
A l’exemple de certains pays africains, la Centrafrique a intérêt à se départir de la domination tutélaire dont certains partenaires veulent lui imposer.
@TKL