Centrafrique : Touadéra le souffre-douleur en dépit de ses efforts

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Bangui, le 07 avril 20

Que c’est fou, vouloir investiguer, et finir sa course dans des inepties abyssales, sans moindre fondement, et qui, par-dessus, n’ont ni tête ni queue. Tel est le cas de cet article de Corbeau News Centrafrique, cocktail de fake-news raboutés qui portent la signature de Gisèle Blanche MOLOMA et qui foudroie injustement le Président de tous les Centrafricains. J’en ris presque, non que l’auteure n’ait droit de s’attaquer au régime, mais tout simplement qu’elle n’est pas blanche (comme le sous-tend son patronyme) de tout soupçon partisan. En effet, entre lignes, l’on ne peut qu’apercevoir une hargne d’écrire pour défendre des causes perdues afin de travestir la réalité vis-à-vis des lecteurs.

DU CONTENU DANS SON CONTENANT

« Panique au sommet de l’État, Touadera veut passer en force pour se maintenir au pouvoir », titre-t-elle sans ambages aucunes ! Cependant, alors qu’on s’attendait à vivre dans un discours époustouflant cette panique, soutenu par des faits investigués, des entrevues avec les acteurs cités – Monsieur François Beya, le Président Bozize, l’ancien Premier ministre Martin Ziguélé – pour apostropher les dires et convaincre les lecteurs, Madame s’emploie simplement à lister des affaires de justice en cours d’instruction qu’elle n’hésite d’ailleurs pas, sans en avoir et savoir les tenants et aboutissants réels, à infliger la responsabilité au Président de la République, notre Président à tous qui s’est engagé depuis à se battre pour adoucir les pénibilités décennales incommensurables qui nous affectent tous. « L’impossible ne repose que sur l’épaule du roi », dit un proverbe africain, pourtant l’on se doit de lui donner honneur et respect pour le réconforter. Cet article est une grossièreté indigne de quiconque voudrait porter la toge de Journaliste d’enquêtes politiques, et en voilà une rapide démonstration.

DE MA RIPOSTE A CET ARTICLE

Il existe un fait indéniable et absolu, qui est reconnu, qu’on le veuille ou non, à TOUADERA ou à son Mouvement politique « Cœurs Unis » : la tenue des élections dans les délais constitutionnels. A l’antipode de ses détracteurs qui ont toujours voulu repousser ces élections, usant de plusieurs stratagèmes jusqu’ici élaguées par l’homme du peuple du 30 mars 2016, il a persisté et signé les élections démocratiques, libres et transparentes. Quelques feed-back… Nous avons été tous témoins de la demande de transition échouée. Nous avons ensuite tous vécu les diverses manipulations pour tenter de faire croire que les conditions sécuritaires ne prédisposeraient guère à la tenue d’élections libres et crédibles. Enfin, nous étions tous témoins que cette opposition roublarde et chevronnée de coups bas politiques a parcouru des instances diplomatiques pour faire bloquer le financement des élections ou les apports d’institutions bailleurs à la tenue d’élections de décembre 2020. Toutes ces manœuvres : échec et mat.

Donc à la question qui de l’opposition ou du régime voudrait les élections dans les délais constitutionnels, bien évidemment, la réponse est TOUADERA. C’est donc dans quel kata, MOLOMA trouve-t-elle les arguties pour imputer à TOUADERA la volonté de repousser les élections ? Et selon ses propres dires : il « s’engage désormais dans une épreuve de force frontale visant à intimider ses adversaires politiques, et se maintenir au pouvoir, quelques soit le moyen à utiliser, au grand dam de la communauté internationale qui misait sur des élections libres et transparentes dans le délai constitutionnel ». Et puis, soyons un peu sérieux : Madame défend-elle les complots contre la République ? Car, à ce que je sache, ni les anti-balaka arrêtés, ni le Ministre en cause dans l’affaire des passeports diplomatiques ne sont des enfants de cœurs.

A quoi bon de les défendre mordicus sans détenir les preuves de leur innocence ? Madame se rend-elle compte de ce qu’on appelle « coup d’état », si ce n’est blague qu’en Centrafrique où l’on accepte de jouer à ce jeu dangereux ? Autant l’on se plaint des ports d’armes dans un cas ou l’autre, autant la loi est unique et dure pour tout camp : « pas de port d’arme sans permis » et ce n’est pas aux journalistes de s’immiscer dans une affaire de poursuite de contrevenants pris en flagrant délit. Autant abandonner la presse pour devenir avocat de profession.

Voulions-nous aller aux élections libres et apaisées, cessons de colporter des fakes-news à l’endroit des Centrafricains, cessons de manœuvrer négativement l’opinion publique et usons de notre plume pour être des arbitres impartiaux d’un match national où l’issue dépend grandement d’une presse responsable et pacifiste.

En définitive, à l’heure de cette grande pandémie qui rend déjà incertain tous les calendriers mondiaux, n’est-il pas plus censé de se taire sur la date des élections et de s’unir d’abord pour que le choc du COVID 19 ne puisse pas atteindre de plein fouet notre pays ? En effet, c’est selon moi, le seul facteur déterminant d’où dépendrait un éventuel report…

William Feddy NDJAPOU

Observateur Indépendant de la vie politique

 

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