Bangui, le 11 avril 18
De sources officielles de la Présidence de la République, le Chef de l’Etat Faustin Archange TOUADERA, vient de taper du poing sur la table et il aurait instruit les forces nationales ainsi que les soldats Russes et ceux du contingent Rwandais qui lui sont fidèles de mettre hors de nuire tous les criminels et terroristes de la de ville de Bangui ainsi que des bandits armés et autres mercenaires qui prétendent appartenir aux groupes armés et qui pillent, tuent et détruisent des biens publics et privés dans les villes de l’intérieur du pays. N’est pas là un revirement spectaculaire de la position du Président de la République vis-à vis des groupes armés ?
Pour certains Observateurs de la vie politique nationale, le Président Touadéra est enfin sur le chemin d’entendre raison car, il est reconnu au plan mondial : « Qu’il ne faut jamais discuter avec les terroristes ». Et cette position qui est partagée par certains pays africains et occidentaux tels que le Mali, le Niger, le Nigéria, le Tchad, les Etats-Unis, la France, l’Angleterre ect… Tous ces Etats cités ci-haut, sont en lutte contre les groupes terroristes entre autres, Boko Aram, Moudjaho, Akmid, Jihadjiste, depuis plusieurs années jusqu’à ce jour.
Malheureusement pour le Chef de l’Etat Touadéra, dès son accession au pouvoir en mars 2016, suite aux élections générales (législatives et présidentielle) qui avaient mis fin à la longue période de transition, celui-ci a opté à tort, pour la voie du dialogue avec les groupes armés. Il faudrait rappeler que les leaders de ces groupes armés étaient les tout premiers à être reçus par le nouveau Locataire du Palais de la Renaissance au détriment de toutes les formations et personnalités politiques qui avaient soutenu la candidature de Touadéra au second tour de la présidentielle. La suite, c’est que l’avenir nous a réservé et qui est connu de tous les compatriotes qui ne sombrent pas dans la naïveté car, le semblant dialogue avec ces groupes armés a accouché d’une souris et pour cause ;
Le nombre des groupes armés qui était de sept (7) avant la fin de la transition a augmenté avec une vitesse vertigineuse pour atteindre quatorze (14) et c’est en un an seulement après le retour à l’ordre constitutionnel suite à l’élection du Président Faustin Archange Touadéra, à la magistrature suprême de l’Etat. En plus de ça ces groupes armés ont profité de la largesse du Président de la République pour s’accaparer des localités de l’intérieur du pays qui pour tant connaissaient une quiétude et une cohésion sociale incroyables. C’est pour les villes de l’Est de Bangassou, Mobaye, Kembé, Ouango, Béma, Nzacko, Obo, Zémio etc.…
Aussi le fameux programme de Désarmement, Démobilisation, Réinsertion et Rapatriement (DDRR) chanté sur tous les toits comme étant la seule voie du rétablissement de la paix dans le pays, par les plus hautes autorités nationales et tous ces compatriotes qui sont engagés dans sa mise en œuvre, n’a rien produit comme résultat probant à ce jour malgré les colossales sommes d’argent qui sont injectées par les partenaires financiers parmi lesquels la Banque Mondiale. Pour preuve, le général séléka Abdel Kader Khalil, qui siège au Comité de pilotage dudit programme a dénoncé ouvertement les déboires des personnalités qui conduisent ce programme DDRR qui selon le général KADER, n’est qu’une simple coquille vide et une vache à lait de ces individus qui ne voient leurs intérêts égoïstes.
Il est temps de prendre l’argent de ce fameux DDRR, pour mettre à disposition des Forces de Défense et de Sécurité (FDSI) qui ont commencé à faire parler d’elles sur les théâtres des évènements militaires pour leur permettre de bouter hors du territoire toutes les forces négatives qui pillent depuis plus de quatre années aujourd’hui les ressources minières du pays tout en massacrant les populations civiles.
Hervé Binah,