Centrafrique : Raed HARIRI fait de la terre la meilleure des banques pour le déficit alimentaire

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Bangui, le 21 janv. 22

En République centrafricaine pays sans littoral et qui bat le triste record des coups d’Etat et des rebellions est de nos jours en face d’une crise alimentaires alors qu’il dispose tous les atouts pouvant combattre ce fléau sur tous les plans. Et comme les initiatives ne manquent pas, le compatriote Raed HARIRI est en phase de trouver une solution contre le déficit de production.

La terre  ne ment jamais. Telle est sa conviction la plus absolue. Et pour illustrer ce noble combat, il faut au départ se faire l’idée du combat pour la fin de la faim. Quel sens accordé au concept de déficit de production agricole ?

Dans le jargon du monde agricole, le déficit de production agricole, signifie que, nous consommons plus que ce que nous produisons. C’est dans ce contexte que la direction des statistiques du ministère de l’Economie du plan, ainsi que les divers rapports et études menées par la FAO le PAM, pour ne citer que ceux-là, sur la situation agricole de la RCA ont tous noté un déficit de plus de 200.000 tonnes de céréales et divers produits de première nécessité comme, le riz, la farine, le sucre, etc.

Plus de 400 milles tonnes de Manioc sont importées depuis ailleurs. Comme l’a si bien constaté Raed HARIRI dans sa philosophie « La TERRE  ne ment JAMAIS ».  Mais d’où puise-t-il sa source d’inspiration ? « L’un des produits que j’ai cité, est un aliment qui concerne plus de 90% de la population à savoir le Manioc. D’ailleurs nous importons plus que ce que nous produisons » telle est sa conviction.

Selon lui, entre 2017 et 2020, ce sont des milliards que le pays a dispensé pour importer des produits agricoles, cela correspond à des milliers de maternités modernes, des centaines d’écoles, des centaines de centres de santé, etc.

Pourtant, l’agriculture centrafricaine dispose d’atouts considérables, des ressources en eau, 145 milliards de m², 15 millions d’hectares de terres cultivables, correspondant à 21 millions de terrain de football au norme de la FIFA, une population de plus de 5 millions d’habitants dont les deux trières ont moins de 25 ans. Alors Comment expliquer ce paradoxe, qui existe entre le potentiel d’une part, et le déficit d’autre part ?

Pour mettre en lumière cette mine d’or qui se trouve sous nos pieds, il convient de s’interroger sur une question : Quelle solution pour contribuer à la réduction du déficit de production agricole en Centrafrique?

Depuis l’indépendance jusqu’à nos jours, l’agriculture a favorisé la création des sociétés, comme la SOCOCA, devenue par la suite Cellule coton, SOGESCA, l’actuel SUCAF CENTRAPALM, la SICPAD, l’usine de textile UCATEX, et tant d’autres.

Des plans et des programmes de relance, comme le DSRP1, DSRP2, Le SDRASSA, PINIASA, le RCPCA et tant d’autres ont été élaborés.

Et si chacune des actions entreprises a permis de réduire ce déficit et les conséquences de la crise alimentaire qui secoue notre nation depuis des décennies, il convient d’être encore plus percutant. Mais comment ?

Les experts de l’agro-business et de l’agronomie s’accordent à dire qu’il y a 5 facteurs clés de succès pour une agriculture productive : L’eau, la terre, une main d’œuvre qualifiée, la mécanisation, le financement.

Pour trouver une  solution  efficace, il convient d’englober ces cinq axes et ce veux inclusif, en optant pour les domaines agricoles communautaires comme solution de la réduction du déficit  dans les  domaines agricoles communautaires.

Ce sont des sites agricoles installés à travers le pays, de mille à cinq milles hectares, sur initiative privée, sur un horizon de cinq ans. Ils comprennent de vastes étendus de terres, dotées d’infrastructures pour résoudre le problème de l’accès à la terre et de la mécanisation, un incubateur d’entrepreneur agricole pour booster les qualifications, et un pôle de compétitivité économique pour créer de la valeur.

Le FIDA et autres partenaires ont annoncé un financement des milliards pour le secteur agricole : « Parce que l’agriculture aussi est une question d’investissement, nous souhaitons que ses montants soient orientés vers un partenariat public privé pour le développement de l’agriculture Centrafricaine. Notre solution a d’ores et déjà produit des impacts considérables, et le site de NDANGALA sur l’axe sud en est un exemple palpable »

D’un point de vue social il se traduit par le renforcement de l’identité rural, un frein à l’exode rural, et la réaffirmation de la lutte contre l’insécurité alimentaire et la famine. Quand on sait que 70% des ménages ruraux en Centrafrique, sont menacés par l’insécurité alimentaire.

D’un point de vue économique, il se traduit par l’augmentation du pouvoir d’achat des ménages, avec la création des milliers d’emplois sur un horizon de 5 ans.

Et enfin sur le plan environnemental il se traduit par la préservation de la nature, à travers la sensibilisation des acteurs à travers les formations sur les bonnes pratiques agricoles.

En définitive, nous avons optés pour les domaines agricoles communautaires, comme solution, et moteur, de la croissance inclusive, d’une agriculture qui nourrit ses hommes et nourrit les autres secteurs de l’économie.

Effectivement la terre ne ment pas. Elle est la meilleure des banques, le déficit alimentaire qui fait que notre balance commercial soit toujours déficitaire. On doit trouver sa solution dans l’investissement agricole. Et avec les multiplies crises sécuritaires que nous vivons il n’y a qu’un seul et unique moyen  qui est celui de mettre en place des projets agricoles créateurs d’emplois, et générateurs de revenus pour les acteurs. Il est grand temps d’unir les cœurs des Centrafricains au tour d’une agriculture qui va semer les graines d’une paix véritable et durable. La TERRE ne ment JAMAIS.

Patriotiquement !

Raed HARIRI

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