Centrafrique : Quand l’Opération Soukoula reste un signal fort en direction des criminels de guerres et fauteurs de troubles du km5

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Bangui, le 23 avril 18

Le désarmement forcé au km5 est suspendu, à en croire les autorités et la Minusca. Donc, ce n’est que partie remise. « Soukoula » ! C’est le nom de l’opération de désarmement forcé menée les 8 et 10 avril dernier dans km5 en vue de mettre fin au règne des criminels et bandits armés qui prennent en otage les habitants de cette partie de la capitale.

Soukoula en Sango langue nationale désigne l’acte de laver à l’eau, autrement dit nettoyer, lessiver, blanchir, rendre propre…Malheureusement, la cible n’étant pas atteinte, c’est-à-dire Djamous alias force et ses fidèles lieutenants n’étant pas encore capturé vivants ou morts, le toilettage demeure entier. Il est donc conséquent de la part des autorités militaires de maintenir la pression quand bien-même les chars ne sont plus visibles dans le troisième arrondissement. Seulement, l’opération Soukoula a systématiquement ouvert la boite de pandore capable  de justifier la non poursuite de cette opération pourtant très attendue des centrafricains loyaux respectueux de la République.

D’abord, il y a l’instrumentalisation de la religion et la manipulation d’une certaine opinion acquise à la mauvaise cause.

Ensuite, il y a la récupération de la bavure liée à l’opération Soukoula par des mains invisibles aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays.

Enfin, il y a la duplicité et les guéguerres de positionnement interne à la communauté musulmane du troisième arrondissement. Dans cet arrondissement, le poste de Maire, de conseiller municipal, de ministre, de leader associatif…sont au cœur d’antagonismes préjudiciables à une complicité citoyenne avec  les institutions de la république dans le cadre d’une quelconque action de restauration de l’autorité de l’Etat. Soit on se range du côté loyaliste et on est combattu par les autres soit on n’est pas du côté loyaliste avec le même stratagème. Au km5, chacun est traitre pour les autres et vice-versa. Dans ce cas, il est difficile de bénéficier d’une quelconque complicité gagnante, non pas parce que prestance est fébrile, mais parce que le conditionnement local y êtes inhospitalière.

Subsidiairement, il y a les manœuvres des milices pour  opposer une guerre asymétrique ainsi que le rôle dangereux des personnalités politiques funestes qui  infiltrent les milieux du pouvoir au profit des fauteurs de trouble.

Fort de ce qui précède, Touadéra pourrait être amené à renoncer à la poursuite de l’opération Soukoula. Déjà, samedi dernier, il a rencontré les leaders de cet arrondissement, une démarche parallèle à l’opération militaire suspendue. Or, si Touadéra cède aux pressions tous azimuts en ne parvenant pas à mettre hors d’état de nuire alias force et ses éléments, l’avenir de la restauration de l’autorité de l’Etat pourrait ainsi être compromis pour une longue durée.

Herman THEMONA,

1 COMMENTAIRE

  1. La centrafique encore et toujours la centrafrique.je pense honnetement que ce pays a besoin d’un homme fort et des institutions fortes.Un quartier ne peut pas mettre tout le pays à genoux. Le couvre feu doit étre instaurer pour pacifier tous les quartiers de la ville pas seulement km5.

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