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Centrafrique : Quand certains avocats veulent s’agiter faussement à travers une grève sur l’affaire Hassan Bouba

Bangui, le 28 nov. 21

L’affaire du ministre Hassan Bouba qui vient d’être inquiété par la CPS puis relâché pour des raisons de procédure, fait la tâche d’huile ces derniers temps au niveau national et international. Chacun y va de son côté pour interpréter les choses à sa manière, en argumentant que ce serait le pouvoir en place qui aurait ordonné à ce que le ministre Hassan Bouba soit relâché.

Ce qui est à déplorer dans ce feuilleton, les agitations de certains avocats qui veulent organiser une grève concernant l’affaire Hassan Bouba, argumentant que le pouvoir en place s’immisce dans le fonctionnement de la justice. Nous sommes dans un Etat de droit et pour maintenir le pays dans cet élan de la démocratie, il faut se garantir de tous les griefs pour parvenir à une véritable paix tant souhaitée par tout le monde.

La profession d’avocat est un métier noble. Le fonctionnement de cette profession libérale est entouré de certains comportements qu’il ne faut pas afficher. Mais, il se trouve qu’un groupuscule des avocats qui sont sans scrupules et prêts à se dérober de leur rôle, s’alignent ces derniers temps derrière les opposants politiques qui veulent semer la tempête et l’ouragan dans le pays par tous les moyens surtout en cette période très sensible ou le dialogue républicain va bon train.

Il vous souviendra que dans le cadre du processus de la paix, l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation (APPR-RCA) avait été signé avec 14 groupes armés dont une partie l’a violé pour s’aligner du côté de la CPC pour mettre le pays à feu et à sang. Nul n’est sans ignorer que la machine judiciaire fait son bon travail comme il se doit. Raison laquelle, la Cour criminelle et les tribunaux de la place accomplissent la mission qui est la leur.

A côté de ses juridictions, se trouve la Cour Pénale Spéciale (CPS) qui a été créée en 2015 pour juger les crimes commis depuis 2003 jusqu’à nos jours. Pour mieux stabiliser un pays dans le contexte centrafricain actuellement, il faut privilégier la justice tout en acceptant certaines clauses visant à sécuriser le pays et de donner la chance à la paix  chère à tous les Centrafricains.

Est-ce que nous avons des avocats sérieux dans ce pays ? Pourquoi ces avocats qui sont reconnus par leur proximité avec les leaders politiques d’opposition n’ont pas engagé une grève pour la libération de Ngaïssona et Yékatom alias Rombo qui sont détenus à la CPI ?

Donc, ces avocats soutiennent la cause de la CPC et leurs complices qui sont connus de tous ? Récemment, une procédure judiciaire avait été lancée contre certains députés de la nation en l’occurrence Martin Ziguélé, Anicet-Goerges Dologuélé, Aurélien-Simplice Zingas….où la levée de leur immunité parlementaire pourrait faciliter leur audition par les juges.

Ces députés font tambour battant de ne pas se présenter à la justice, exigeant ainsi l’abandon de la poursuite judiciaire à leur égard. Où étaient ces avocats grévistes ? Pourquoi n’avaient-ils pas lancé une grève pour demander l’arrestation de ces derniers ? C’est ici que nous comprenons que ces avocats sont à la solde de ces leaders de la CO20. C’est pourquoi aujourd’hui, ils veulent lancer une grève suite à l’affaire Hassan Bouba.

Le moins qu’on puisse dire, il existe un organe faitière qui gère ce corps et ces avocats identifiés dans ce genre de trouble dans le fonctionnement de l’appareil judiciaire ne se verront subir des mesures qui s’imposent conformément aux textes qui régissent le secteur. Le pays sort de loin et de nos jours toutes les actions doivent concourir à l’établissement de la paix et non aux troubles. A suivre…

 

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