Bangui, le 13 avr. 21
La République Centrafricaine se trouve à un moment très sensible de son histoire. Mais nul ne doit perdre de vue que la destinée de ce pays est entre les mains d’un seul homme qui a pu gagner la confiance de tout le peuple grâce à ses actions concrètes du premier mandat. Pour gérer ce pays, il lui faut confier d’autres responsables à certains compatriotes, d’où nécessité d’utiliser son pouvoir discrétionnaire pour faire des nominations à des hautes fonctions de l’Etat.
Mais comment cette notion est-elle perçue en RCA et surtout pour ceux qui croient être des proches du président Touadéra ? A vraie dire, pour être nommé ministre, il faut nécessairement partager la vision politique du chef de l’Etat en place. Mais en Centrafrique, parfois au nom de la paix, certains parachutés qui se retrouvent dans certains ministères veulent s’accrocher au pouvoir pour leur intérêt égoïste et personnel, sacrifiant parfois les objectifs voulus par le président qui ne sont rien d’autre que la volonté du peuple centrafricain.
Après sa réélection à la tête de la nation centrafricaine, le président Touadéra devrait composer un nouveau gouvernement. Mais un constat amer est fait. Pour le moment, tout le monde veut être nommé Ministre de la République. C’est en étant ministre qu’on peut contribuer au retour de la paix dans ce pays ? C’est avec amertume de constater que certaines personnalités commencent à faire des campagnes de dénigrement contre les autres dans le but d’occuper leur poste.
«Le président Touadéra en dépit de son pouvoir discrétionnaire est appelé à prendre du temps qu’il faut pour faire des enquêtes minutieuses sur tous ceux qui seront nommés dans le futur gouvernement. L’expérience du passé nous a prouvé que beaucoup de ministres actuels ont des moralités douteuses. Pour preuve, le scandale et le détournement sont devenus le quotidien dans les départements ministériels».
Au nom de quoi, la majeure partie de la diaspora en France réclame des postes ministériels ? Le temps de partage du gâteau est terminé. Il nous faut un gouvernement de méritocratie.
En toute état de cause, le président Touadéra est libre de son choix, de nommer qui il veut, mais il ne doit juste pas perdre de vue qu’il aura de compte à rendre au peuple Centrafricain qui lui a accordé sa confiance.
@Hervé BINAH,