Bangui, le 14 janv. 21
En République centrafricaine, la classe politique de l’opposition démocratique n’est pas faite des enfants de chœurs ni des anges au ciel. Ces assoiffés du pouvoir par les moyens connus de tout le monde, ont prouvé par leur silence aux attaques ciblées du 13 janvier 2021, qu’ils ne cherchent pas à conquérir le pouvoir dans le but d’alléger les souffrances d’un peuple meurtri.
Les interrogations ne manquent pas de nos jours en ce qui concerne l’avenir de la vieille classe politique centrafricaine en panne de repère dans la reconstruction du pays. Malheurs sur malheurs, le peuple centrafricain n’a eu qu’une panoplie de lots des souffrances gracieusement donné par ses politiques.
On se souvient lorsqu’en 2016, le président Touadéra prend les commandes dans un pays détruit par les ennemis de la nation, le Centrafrique n’est que l’ombre d’un Etat de droit tant son autorité n’était réduite qu’à la seule capitale Bangui. Il va se donner le luxe de redorer ce que les autres ont détruit. Cette victoire lui donne de nos jours la popularité sur tous les plans.
Et comme le seul souhait des opposants au régime n’est que le fauteuil présidentiel, ils tournent le dos aux souffrances de la population. La vérité est voilée au grand jour quand on sait qu’aucun opposant n’a eu le courage de dénoncer les attaques ciblées de la CPC de leur allié politique François Bozizé ce 13 janvier 2021. Les raisons sont simples, il faut renverser le régime de Bangui démocratiquement élu et mettre au trône, un rebelle sous financement des puissances occidentales.
Cet assaut mené par les mercenaires de la CPC de François Bozizé dans la capitale centrafricaine, met à nu le dessein machiavélique de certains hommes politiques véreux qui ne vivent qu’avec le breuvage du sang précieux des Centrafricains. Le Centrafrique est un patrimoine commun de tous les fils de ce pays ce qui devrait pour autant donner la force et le courage de faire de l’unité, un cheval de bataille et non une source de division. Car, si le concept de politique vient se polis, cité, les opposants devraient prendre au sérieux le social de ce pays. Les leaders de l’opposition démocratique ne semblent pas partager ce dicton qui accorde une primauté à la nation et à la République berceau des Bantous.
Selon les observateurs de la vie politique centrafricaine, le silence des opposants surtout ceux de la COD-2020 est synonyme d’une forêt qui cache ses arbres. Ne dit-on pas que qui ne dit mot est conscient et est complice ? Le silence des opposants de la COD-2020 est une preuve que ces leaders politiques n’ont pas page blanche dans cette crise.
Du Forum de Bangui à la Constitution du 30 mars 2016, les Centrafricains ont vivement exprimé leur volonté de lutter efficacement contre l’impunité considérée comme la source des malheurs de ce peuple. Pour ces derniers, tous les moyens sont bons pour faire partir le Président Touadera, considéré comme leur bête noire politique sans se soucier des conséquences que le peuple centrafricain pourrait subir. Si, c’est pour demander l’annulation des élections et de concertation, ils sont les premiers à monter au créneau. Mais, condamner juste par de simples déclarations la prise de pouvoir par les armes, ces politicards font montre d’une indifférence totale qui ne dit pas son nom.
Le peuple souverain centrafricain n’est pas dupe, car, c’est dans le malheur que l’on reconnaît ses amis. Mais les Centrafricains n’ont pas vu leurs amis pendant cette crise de Bangui. Et pourquoi ?
@Thomson